Nous vous verrons bientôt dans «Le Domaine», ce film très noir où vous partagez l’affiche avec Félix Lefebvre («Summer 85»). Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet?
J’ai été séduit par le personnage de Celia, par sa mélancolie et son mystère, ses apparitions étant aussi rares qu’elles sont précieuses. Vous ne savez jamais avec certitude si les scènes où elle semble sont réelles ou non, car nous le voyons toujours à travers le regard rétrospectif de Damien, qui se souvient de leur histoire. Nous sommes au bord du fantastique et j’ai aimé cet aspect.
Vous avez déjà joué dans un film ouvertement fantastique, le court-métrage «Lino», par Aurélien Vernhes-Lermusiaux, où vous étiez un vampire et donnez la réponse à Pierre Lottin…
Je voulais essayer le fantastique qui est l’un de mes genres préférés, sinon celui que j’aime le plus. Quand j’ai rencontré Pierre, il avait déjà plus ouvertement reconnu des projets de tournage de films liés au cinéma de l’auteur. Mais, pour moi, «Les Tuche», c’est certainement le grand public et populaire, mais c’est aussi le cinéma d’auteur, intelligemment écrit. Pierre est extraordinaire, avec l’accent qu’il adopte, et cela ne m’a pas surpris qu’il ait si bien rebondi depuis. Que ce soit «la Tuche» pour lui ou «un moment d’erreur» pour moi, il y a des avantages lorsque vous commencez par des films qui fonctionnent parce que, avec désinvolture, ce travail s’ouvre. Mais, en même temps, cela nous emmène dans une boîte et nous devons alors faire ses preuves doublement pour montrer que nous pouvons essayer d’autres registres.
Ce film ne m’a apporté que des choses positives, malgré quelques réactions misogynes d’un public masculin qui m’a trop sexualisé alors que je n’avais que 18 ans
2025 marque le dixième anniversaire de la libération de «A Moment of Error» qui a marqué vos débuts…
J’ai une mémoire très douce car il a défini le travail que je pratique aujourd’hui, quand je n’avais pas considéré du tout! Je préparais mon baccalauréat et j’ai passé l’audience par hasard, c’était littéralement à cent mètres de mon lycée! J’ai presque appris du jeu d’acteur en observant les acteurs incroyables autour de moi: Vincent Cassel, François Cluzet, Alice Isaaz. Ce film ne m’a apporté que des choses positives, malgré quelques réactions misogynes d’un public masculin qui a trop sexualisé alors que je n’avais que 18 ans. Mais je savais comment gérer cela parce que j’ai été averti que cela pouvait arriver. Et, à l’époque, nous n’étions pas autant sur les réseaux sociaux.
Vos parents, l’actrice Valérie Stroh et le trompettiste érif Le Lann, ont une influence sur votre désir d’être artiste?
J’ai toujours fait de la musique mais je n’ai jamais pensé à faire mon travail même si, que cela vous plaise ou non, vous êtes influencé lorsque vous avez un parent musicien. Ma mère était actrice mais ne nous a jamais encouragées, ma sœur et moi, à faire du théâtre parce que, pour elle, c’était un travail trop incertain. Ce casting, je l’ai passé derrière, par curiosité, défier et pour gagner un peu d’argent de poche. Si je n’avais pas obtenu le rôle, je n’aurais pas cherché à aller plus loin parce que le processus était long et fastidieux. Cela a duré deux mois! Je suis plutôt introverti et je ne sais pas si j’aurais eu le courage d’insister et d’aller aux portes comme certains le font.
Votre «domaine» est-il pour vous, est-ce que Brittany est?
Déjà, je suis très satisfait de cette réunion parce que je suis le télégramme depuis longtemps. C’était le journal préféré de mon grand-père qui avait lui-même fait l’objet d’un article – et il était très fier de cela, car il a toujours joué la trompette à 92 ans. Je suis à 50% de Breton, mon père étant 100% breton: il est né à Côtes-d’Armor mais vit, depuis trente ans, à Finistère. Mes grands-parents vivaient à Morbihan, alors j’ai fait le tour de Brittany! J’ai un peu provençal et italien du côté de ma mère mais mes racines sont Brittany. C’est le seul endroit où je voudrais vivre en dehors de la région de Paris.
J’ai des souvenirs d’enfance très forts avec ma sœur et mon père, à Kerdruc, sur le port. Lorsque vous êtes un enfant, il est hyperenriching de grandir là-bas parce que, quand il y a juste la mer et pas grand-chose d’autre, cela fait fonctionner l’imagination
Avez-vous un endroit préféré?
J’en ai plusieurs! La maison de mes grands-parents, à Locméné, où mon grand-père m’a fait découvrir le jazz et où j’ai appris à faire du cheval grâce à ma grand-mère qui avait récupéré deux vieilles juments. J’ai d’autres souvenirs d’enfance très forts avec ma sœur et mon père, à Kerdruc (29), sur le port. Lorsque vous êtes enfant, il est hyperenriching de grandir là-bas parce que, quand il y a juste la mer et pas grand-chose d’autre, cela fait fonctionner l’imagination. Ces cocons m’ont construit.
Vous êtes également chanteur, et l’une de vos chansons a un titre surprenant: «PMU Sodel»…
Ce titre rend hommage à ces endroits qui permettent à différents environnements sociaux de frotter les épaules. J’aime me demander et observer les gens et leurs interactions dans ces cadres authentiques. Il y en a plusieurs où j’aime aller, dont un, vers Pont-Aven (29 ans), où un vieil homme est venu acheter ses cigarettes à cheval, qu’il a «garé» devant le PMU! Il n’y a que dans ce genre d’endroits où nous voyons de telles choses! C’était comme une scène cinématographique!
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