
Luc O., un ancien voleur condamné pour assassinat, a été acquitté du meurtre de son père qui s’est produit près de 30 ans plus tôt. En l’absence de preuves matérielles, le tribunal d’assise des Alpes-Maritimes a considéré que sa culpabilité ne pouvait pas être conservée.
Luc O., un ancien actif déjà condamné pour un assassinat sordide, a été acquitté mercredi par le tribunal d’assise des Alpes-Maritimes qui a déclaré qu’il n’avait pas tué son père il y a près de 30 ans.
«Ils ont décidé que j’étais innocent mais si je devais aller en prison, j’y serais allé»se contentait de dire que l’accusé, toujours insaisissable, qui est parti libre après les trois heures de délibération des six jurés.
«Je suis ému et heureux que la justice soit dans ce sens. Il n’y a eu aucune erreur de justice. Le dossier était vide et le procureur a voulu le nourrir avec un ancien dossier affreux mais qui avait déjà été jugé»dit son avocat, Jean-Pascal Padovani.
Un fichier fragile, une personnalité inquiétante
Parce que pour l’accusation, qui avait demandé 30 ans d’emprisonnement criminel, avec une période de sécurité avec les deux tiers, la cause a été entendue. Les éléments “Converge tout vers Luc O.”dit l’avocat général, Maud Marty, pour qui ce parricide était “Une naissance” dans sa carrière criminelle.
Mais en l’absence d’éléments matériels, et avec le retrait du principal témoin de l’accusation, la conviction intime des jurés ne pouvait que reposer sur les circonstances étranges de la disparition du père et la personnalité troublée de l’accusé.
Gratuit depuis 2021, Luc O., maintenant âgé de 58 ans, revient pour la troisième fois dans la salle des Assises à Nice. En 2002, il a été condamné à 13 ans d’emprisonnement pour des vols. En 2012, il a reçu 30 ans d’emprisonnement d’assassinat.
Le poids du passé et un témoin clé absent
Les deux premières fois, O. était apparue du côté de Philippe Rosso, s’est rencontrée à la fin des années 1990 à Nice dans le Front National Front Service (maintenant National Rally).
O. est ensuite déprimé, mélangeant des drogues, de l’alcool et du cannabis, des échecs sentimentaux et des petits boulots, tout en mettant huit ans pour gagner un deug de droit. Et il tombe sous l’emprise de Rosso, un homme charismatique de trois ans, son jeune homme, qui le forme dans des vols “Minable”.
Lors de l’audience mercredi, les enquêteurs ont mentionné leurs souvenirs d’une bande de “Fous furieux” qui a fait des salutations nazies. Et un O. “Cold comme un serpent”.
En 2004, depuis que sa prison, Rosso, s’assurant qu’il voulait soulager sa conscience, a écrit à l’accusation pour dire comment lui et O. ont fait disparaître Michel Renard, membre de vol.
À la demande de la belle-fille de Renard, qui était en couple avec Rosso et a accusé son beau-père d’abus sexuels, Rosso et O.
Dans ses dépositions, Rosso se souvient alors de ce que O. lui avait dit: «Ne t’inquiète pas, je suis un travailleur propre, le corps de mon père n’a jamais été retrouvé».
En fait, Gérard O., père de Luke, a mystérieusement disparu en juin 1995. À l’âge de 62 ans, ce jeune retraité très actif, témoin de Jéhovah zélé, quitte sa voiture, ses papiers, ses vêtements, ses lunettes, une Bible annotée à partir de laquelle il n’a jamais séparé et sa pension de retraite, que sa femme touchera jusqu’en 2009. Et il ne donne pas de signe de vie.
Luke, qui avait 29 ans, occupait un studio à côté de son père, avec qui il a maintenu des relations épouvantables. Mais ses proches, après de vagues recherches, évoquent un départ pour prêcher en Afrique ou en Amérique du Sud.
En recherchant 15 ans après la disparition, les enquêteurs trouvent des traces de sang dans la maison, sur un couteau de plongée et des lames de broyeur. Mais les analyses d’ADN ne peuvent pas les relier à Gérard O.
“Cet homicide n’a jamais eu lieu”Mercredi répété Luc O., physique fragile, barbe blanche et crâne de dépouillement, dans une salle d’audience presque ancienne, sans soirées civiles: «Ce que j’ai fait à Renard, je ne l’aurais jamais fait à mon père».
Convoqué en tant que témoin, Philippe Rosso n’est pas venu, malgré le mandat d’apporter. «Je ne connais pas les insuffisants ni les fins de cette affaire, je ne veux plus entendre parler de Luc O.»Il a écrit au tribunal.
Avec afp