
LLes premières étapes d’un président fraîchement élu ou réélu sont traditionnellement marquées par ce que les commentateurs politiques sont considérés comme un «état de grâce», une période jugée bénie, où une forte popularité, mélangée à la promesse d’actions et de changements, permet d’aller de l’avant sur les réformes sans être sanctionné par une opinion encore convaincue, ni d’emprunt par l’opposition encore.
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Nous savions déjà que cet état de grâce était aussi étroit que fragile, qu’il avait tendance à raccourcir, qu’il n’a duré que quelques mois, parfois seulement quelques semaines. L’affaire Trump est symptomatique de cette dégradation accélérée de la confiance: avec une popularité de 43% le 28 avril, contre 49% à la suite de son élection, il a été le président le plus impopulaire du pays depuis quatre-vingt ans.
Mais le phénomène le plus intéressant se trouve ailleurs. Dans un mouvement étonnant de miroirs inversés, cet état de grâce que le président américain semble privé – reconnaît qu’il ne fait pas beaucoup d’efforts pour en bénéficier – réfléchit à ses adversaires ou à ses adversaires internationaux. Les courbes sont éloquentes, dans au moins trois pays.
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