Le jour 2 du procès Pierre Ny St-Amand mardi au palais de justice de Laval, un psychiatre a déclaré que le chauffeur de bus était en proie à un court trouble psychotique “au moment de la tragédie qui coûtait deux tout-petits.
Le jour 2 du procès de ce conducteur qui a tué deux tout-petits et blessé six autres en février 2023 en frappant une garderie avec un bus de la ville de Laval, un deuxième expert est venu pour confirmer que Pierre Ny St-Amand était en psychose au moment des faits.
Le psychiatre Sylvain Faucher a expliqué au juge Éric, de la Cour supérieure du Québec, pourquoi il est arrivé à la conclusion que Pierre Ny St-Amand ne devrait pas être tenu pénalement responsable de ses gestes du 8 février 2023.
Selon cet expert, Pierre Ny St-Amand a été en proie à la psychose lorsqu’il a frappé la garderie éducative Sainte-Rose. Avec quelques nuances, cet expert appelé par la Couronne a corroboré ce que le psychiatre Kim Bédard-Charette-Called, par la défense apportée au tribunal lundi.
Dans cette affaire, qui a provoqué une excitation dans tout le pays, la Couronne et la défense présentent conjointement les faits et recommanderont au juge de déclarer Pierre St-Amand, non responsable, qui subit un procès pour des meurtres au premier degré.
Pour le Dr Faucher, Pierre le St-Amand avait Un court trouble psychotique
qui a commencé brutalement. L’accusé avait certainement des difficultés avec des symptômes psychotiques auparavant, mais ils ne l’ont pas empêché de travailler.
Traumatisme
Selon le Dr Faucher, les raisons pour lesquelles Pierre Ny St-Amand a pu commencer sa journée de travail ce matin-là est la mémoire procédurale
.
En d’autres termes, il pourrait faire son travail, car être en psychose ne signifie pas qu’une personne n’est pas fonctionnelle.
Le Bref trouble psychotique
Qui a saisi le chauffeur de bus est expliqué, selon ce psychiatre, par les pertes importantes subies par l’accusé.
L’enfance de l’accusé a été marquée par plusieurs traumatismes. Né au Cambodge dans les années 1970, sous le régime terroriste du Khmer Rouge, Pierre Ny St-Amand a perdu ses parents et ses deux sœurs, et a été contraint de quitter le pays à pied, dans les mines et sous le bombardement.
Pierre NY a ensuite été confié à l’épouse de son cousin, qui l’a maltraité et à qui l’enfant a finalement été enlevé. Soutenu par une organisation d’aide internationale, le garçon s’est retrouvé 10 ou 12 ans au Québec, où il vivait dans une famille de septembre-îles, le St-Amand, qui lui a donné leur nom.
Bien qu’il soit marié et ait eu des enfants, Pierre Ny St-Amand n’a pas pu créer de véritables liens émotionnels avec l’âge adulte, selon le Dr Faucher. De sorte qu’en présence de Facteurs de lancement
Linée à une recherche qu’il a dû entreprendre sur ses origines, la pression a augmenté et a pris le dessus sur lui.
Un pronostic difficile à établir
Il est de la responsabilité des psychiatres médico-légaux de s’assurer que l’accusé ne simule pas les symptômes de la psychose afin de les tromper.
Pour Pierre Ny St-Amand, l’expert a assuré, ce n’est pas le cas. Ses symptômes ne se manifestaient pas constamment et l’accusé est tombé sous leur emprise de l’observer ou non.
En détention à l’Institut de psychiatrie juridique Philippe-Pinel, explique le Dr Faucher, certaines personnes simuleront et exagéreront des symptômes lorsqu’ils se connaissent. Mais Pierre Ny St-Amand n’est pas un simulateur, de l’avis de l’expert, qui a également basé sur d’autres critères pour déterminer que la psychose de l’accusé n’a pas feint.
Le Dr Faucher a également expliqué qu’il est difficile d’évaluer ce qui arrivera à l’accusé, car, entre autres difficultés, il est impossible de savoir s’il a des antécédents familiaux de problèmes de santé mentale. Pour des cas similaires à celui de Pierre NY St-Amand, il est estimé que de 30 à 40% des cas peuvent entraîner une maladie schizophrène. Dans ces circonstances, un pronostic est difficile à établir.
Cri du cœur des parents de l’une des petites victimes
Marie-Christine Cloutier, la mère de Jacob, l’un des deux tout-petits qui a perdu la vie dans la tragédie, était présent mardi à l’audience au palais de justice de Laval.
Photo: Radio-Canada / Ivanoh Demers
Le jour 2 de ce procès a également été marqué par l’appel lancé par les parents de Jacob Gauthier, l’un des deux enfants tués dans la tragédie de la Sainte-Rose Day.
Dans une lettre ouverte publiée dans La presseCes parents ont affirmé que le soutien psychologique offert dans le contexte de l’indemnisation aux victimes d’actes criminels (IVAC) était étendu aux membres des frères et sœurs.
Selon les règles actuelles, seuls les parents de Jacob sont considérés comme des victimes et ont donc droit à une aide psychologique à la vie. La sœur du petit garçon, Anne-Sophie, a considéré un fermer
n’a droit qu’à 30 séances.
A Toute une matinéeIci premier mardi, Marie-Christine Cloutier, mère de Jacob, a expliqué qu’après une telle épreuve, qui attend leur fille plus tard dans la vie les inquiètes.
Nous ne savons pas comment ça va se passer, nous ne savons pas si elle aura des enfants qui iront à la garderie
explique Marie-christine Cloutier. Les moments où nous amenons sa garderie pour la première fois, stressant pour tout parent, pourrait lui rappeler elle que son frère est mort dans ce type d’établissement
.
Le ministre promet deétude
Pour le moment, la fille, dix ans, va bien. Anne-Sophie est jeune. Un enfant ne voit pas des choses comme un adulte, et je pense que c’est tellement mieux
continue la mère.
Anne-Sophie n’est pas seulement «un être cher». C’est une victime que nous ne pouvons pas prédire quand le traumatisme reviendra.
Dans une interview aussi à Toute une matinée Mardi, mais pour parler Nomination des juges
Le ministre de la Justice et avocat du Québec, Simon Jolin-Barrette, n’a pas exclu la possibilité de revoir les règles.
Nous allons tout étudier. Le panier de service IVAC est extrêmement large et généreux, mais je suis très sensible à la situation.
Marie-christine Cloutier, qui affirme Je ne veux pas abuser du système
dit qu’il est rassuré par les paroles du ministre de la Justice.
Et lorsqu’on lui a demandé comment se porte sa famille, Mme Cloutier répond: C’est bon, avec un trou qui sera toujours présent en nous.
Vous pourriez nous voir dans la rue et vous ne sauriez jamais que nous avons une énorme douleur.
Avec les explications d’Isabelle Richer
Avec des informations de presse canadiennes