Il y a trente ans, en 1995. Le Front national (FN), qui a recueilli 4,5 millions de voix au premier tour de l’élection présidentielle quelques jours plus tôt, des défilés dans les rues de Paris à l’occasion du 1est peut. Sur les quais de Seine, sous le pont Carrousel, où les militants d’extrême droite sont agités, les drapeaux tricolores et les signes avec l’image de Jean-Marie Le Pen à la main, un marocain de 29 ans attend un ami. Son nom est Brahim Bouarram. Arrivé en France à l’âge de 10 ans, il est le père de deux enfants et travaille dans une épicerie dans le district de Halles.
Un peu avant midi, quatre fascistes s’écartent de la procession et se vantent bien alcooliques. L’un d’eux pointe vers les banques, les trois autres descendent et approchent Brahim Bouarram. C’est sur cette partie des quais, connue pour être un “Homo Flirting Place”que l’un des militants crie aux passants – par: «Menaces aides!» » Quelques minutes plus tard, sous les yeux de ses acolytes, Mickaël Fréminet jette Brahim Bouarram dans l’eau. La Seine est en inondation, son courant est puissant et le jeune homme, qui ne sait pas nager, se noie dans ses vagues denses. “Nous l’avons foutu dans l’eau”Fiche l’un des militants lointains, qui reviennent à la manifestation et rentrent chez eux à Reims (Marne) le même soir, dans un bus affrété par le FN, comme si de rien n’était.
Couverture médiatique rapide
Dans le contexte des lignes, l’affaire est rapidement publiée. Deux jours plus tard, le 3 mai, une manifestation a été organisée, au cours de laquelle plus de 12 000 personnes rendent hommage à Brahim Bouarram. François Mitterrand, dont la présidence dure quelques jours de plus, jette une couronne dans l’eau, près du pont de carrousel. Jean-Marie Le Pen, quant à lui, nie le personnage raciste de l’événement sans surprise: «Je regrette que le malheureux se soit noyé, mais dans une agglomération de 10 millions d’habitants, ce type de divers faits peut toujours se produire, ou même être créé à volonté», Il a dit.
Le procès des militants lointains aura lieu trois ans plus tard, en 1998, devant le tribunal de Paris Assize. Mickaël Fréminet, 19 ans au moment des événements, a été condamné à huit ans de prison pour meurtre. Christophe Calame (activiste de l’œuvre française), David Halbin (membre du FN) et David Parent, ses acolytes, spectateurs de la scène, reçoivent pour leur partie de peines de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis de non-assistance à la personne en danger.
Idées xénophobes qui n’ont pas disparu
Trente ans plus tard, et quelques jours après l’assassinat d’Aboubakar Cissé dans une mosquée dans le gard, la cérémonie commémorative traditionnelle en hommage à Brahim Bouarram est d’une dimension particulière. «Dans les deux cas, il n’y a aucun doute quant à la motivation raciste de l’auteur», Mesure du Brossat Ian. Le porte-parole du PCF aura lieu aux côtés de Saïd Bouarram, l’un des fils de Brahim Bouarram, ce jeudi à 8h45. Une couronne sera déposée en hommage à l’assassinat de Murocan, sous la plaque installée en 2003. Une approche importante pour le sénateur communiste qui dénonce un climat raciste aggravé par rapport à celui il y a trente ans, de la farte a plus que doublé. «Nous assistons à une explosion xénophobe qui envahit l’espace politique et médiatique depuis quelques années», Il insiste.
-L’observation est partagée par la Ligue des droits de l’homme (LDH), sur l’initiative du rallye commémoratif annuel en hommage à Brahim Bouarram qui se tiendra également ce jeudi, à 10 heures, au pont Carrousel. «Plus que jamais, la résistance est nécessaire, Alerte Patrick Baudouin, présidente honoraire de LDH. Il y a devant nous une sorte de rouleau à vapeur qui est la grande alliance des extrêmes dans le monde entier. C’est contre cela qui doit être diffusé. Et au-delà, ce qu’il faut réclamer est une justice sociale et économique plus. Parce que c’est ce qui nourrit le racisme. »»
Devoir de mémoire
Dit, le fils de Brahim, avait 9 ans lorsque son père a été jeté dans la Seine. Il a ensuite vécu avec sa mère et sa petite sœur dans un village du Maroc. «C’est un ami de mon père qui nous l’a annoncé. On nous a d’abord dit qu’il était tombé dans une rivière. Nous n’avons pas imaginé que la Seine était si grande, Il se souvient. Je n’ai commencé à comprendre cet acte que plus tard, en grandissant. À l’époque, je ne comprenais pas ce qu’était le racisme. »» Depuis son arrivée en France en 2006 pour suivre les traces de ce père qu’il n’a pas vraiment connu, Saïd n’a jamais raté la commémoration de 1est Peut. «C’est important pour le devoir de mémoire. Le discours que je prononce chaque année est ma façon de combattre le racisme.» »
Aujourd’hui, père de deux enfants âgés de 7 et 3 ans, il se consacre pleinement à sa profession et à sa vie de famille, avec une pensée ému, chaque année, pour son père, dont la mémoire a également été honorée par une chanson de Zebda, qui s’appelle Le pont de carrousel : «Un homme que je ne connaissais pas / je suis tombé, je ne sais pas pourquoi / c’était trop épaule / Il est tombé dans l’eau du pont de carrousel / qui était réservé à Marcel / Ce jour-là, ils étaient des milliers / qui ont défilé pour Jeanne à pied / (…) / C’est de croire que pour traverser un pont / bien, vous devez être appelé Dupont…»
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