Vous n’aimez pas vraiment le rugby, si vous vous sentez mieux à faire mieux que de vous lancer avec appétit sur cette demi-finale de la Coupe des champions, entre Bordeaux et Toulouse, deux clubs actuellement au sommet de leur rivalité…
Nous avions longtemps des certitudes assez confortables, en rugby français: Paris et Toulouse ont échangé la politesse musculaire, Clermont et Perpignan se sont échappés avec la foi des brûleurs de charbon de bois; Le RCT et l’ASMCA, eux, ont poussé l’antagonisme à son apogée. Comme nous l’avons aimé, les coups de feu se sont croisés entre Guy Novès et Max Guazzini, quand le “Starlettes de calendrier” rencontré cycliquement le “Mafia Cassoulet”… Alors que nous aimions les pommes de terre échangées par Jamie Cudmore et Gregory Le Corvec, ces deux Suddens dont nous avons apprécié la retenue de ne pas succomber au mode absurde du collier… comme ils sont ancrés en nous, la salle de salation ou l’insulte, choisissez votre camp de Delon Armitage – Brock James à la fin de l’Aviva, l’Aviva, le Delon Armitage Camp- Brock James à la fin de l’Aviva, la «Sodomie arbitrale» dont Mourad Boudjellal se croyait victime d’un match, Michelin. Cela a duré, il a été répété, comme les saisons et les embouteillages. Et puis, une autre histoire a été écrite: celle de Bordeaux contre Toulouse. Deux clubs en bonne santé, deux villes qui, à la croissance de la croissance, ont fini par faire du pâturage, se provoquant. Deux inscriptions sublimes dans lesquelles l’ami de Galthié a joyeusement dessiné, des étapes pleines comme des pots de confiture, des supporters qui se détestent, certainement, mais comme nous détestons le rugby: sans rencontrer une zone routière pour se fâcher contre Jack mais en ironisant plutôt sur le moussage de l’autre. Place des Quinconces, nous disons de Toulouse et de sa paie à 12,8 millions d’euros que“À force de jouer avec les zones grises du règlement, le stade s’est retrouvé piégé” ; Sur les quais de la Daurade, nous abordons volontiers le cabinet trophée désespérément vide de l’UBB et les pulls des Versaillais protégeant les gorges de cette bonne compagnie de Bordeaux qui se masse gentiment dans les tribunes, les soirées du grand match.
L’élève fait face au maître?
Bordeaux-toulouse, ce n’est plus une simple date sur un calendrier. Il s’agit d’une électricité particulière dans l’air de Garonne, un éventuel changement d’influence. Mais ce qui relie aujourd’hui les deux locomotives du rugby français va au-delà de la simple opposition sportive. C’est un mélange d’admiration réprimée, de la jalousie supposée, de nous mesurer avec ce que vous aimez sans oser l’admettre. Il semble donc que le stade ne verrait pas un très bon œil que Bordeaux a incarné, pendant trois saisons, la plus belle foule de France et attire de plus en plus la lumière. Pour sa part, Laurent Marti, qui était junior au stade Toulouse et dont la compagnie (Top Tex) est basée dans la banlieue nord de la ville rose, n’a jamais caché son admiration pour le modèle rouge et noir. Mais le voici: nous admirons mieux défier, nous rêvons de mieux se briser. Dans les interviews raisonnables dont l’élégant président de Bordeaux s’est séparé, nous supposons ce tumulte: comment tuer le père sans perdre son âme? À l’arrière-plan de Marti, ajoutez maintenant le cours de son Yannick Bru, Stadium Child, qui est arrivé à Gironde en tant que fabricant méthodique. Formé à la Toulouse School of the Beautiful Gesture et la victoire, doit aujourd’hui inventer une équipe qui n’est ni Toulouse ni tout à fait Bordeaux, mais une sorte de nouvelle alchimie, un produit qui séduit certainement, mais qui gagne également des trophées.
Icône Sport – FEP
Aux yeux des Bordeaux, rien ne semble plus cruel que le sourire de ceux qui savent qu’ils sont au sommet et n’imaginent plus qu’ils peuvent un jour tomber. Dévoque ainsi, lorsque l’UBB traverse le stade, le spectre de l’humiliation du printemps 2024 (59-3), ce meurtre en règle qu’il a encore du mal à dire aux enfants, sur les rives de la gironde. Parce que ce soir-là, à Marseille, c’était une correction si brutale qu’elle est devenue presque inappropriée, obscène dans son excès. De cette Rouste, Bordeaux a gardé un bélier, presque maladif: dans les cafés de la victoire, sur les bancs en pierre de la place de la bourse, partout où nous parlons du rugby, nous voulons croire que cette fois sera la bonne, que le vent pourrait changer dans un an, que la vengeance sera sanglante et que l’histoire, enfin, est de changer de mains. Qui d’autre que Bordeaux, en outre, pour vaincre Toulouse dans la phase finale, maintenant que le RCT et sa meute de crochémitaines se sont cassés les dents? Probablement personne et l’UBB ne le sait. Mais pour penser, comme nous l’avons lu dans les méandres des «métavages», que Toulouse n’est que Dupont et que l’absence du prophète fait le champion d’Europe ordinaire est au mieux un sophisme, au pire des conneries. Le stade est une chaîne alimentaire où tout le monde connaît sa place, un écosystème où le moindre défaut est instantanément obstrué par un réflexe de pack. Si vous avez du mal à croire, demandez ce que pensent les soldats roses et Castrais, respectivement déchirés par une équipe «ter» et une autre, diaboliquement modifiée, de ce stade Toulouse dont l’hégémonie menace l’intérêt du top 14.
Si l’UBB a une faiblesse…
Alors que l’un des plus beaux matchs de la saison en cours est en train d’émerger, ce choc va nous réconcilier définitivement avec une compétition jusqu’à présent, les Bordeaux de 2025 ne sont plus seulement un poème d’intentions. L’UBB avance, l’UBB séduit et punie même quand il décide. L’UBB a tout à regarder dans Toulouse dans les yeux et pourtant, voici l’obstacle: le pack de Girondin vers l’avant. Il est solide mais suspect, fort jusqu’à ce qu’il cède aux agressions répétées des armées majeures, comme ce fut le cas samedi soir contre Kraken Rochelais. Pendant des semaines, le microcosme, fier d’avoir trouvé un nouveau slogan, met donc en évidence le talon d’Achille de l’Union, l’irrégularité dans une mêlée fermée, la dépendance presque vitale à Ben Tameifuna et les caprices d’un alignement inégal ces derniers mois. Tout pour donner à Bordeaux le désir de ne pas mourir à l’heure prévue, quoi…