Jérusalem (AFP) – Un missile est tombé dimanche près de l’aéroport international de Tel Aviv après l’annonce d’un coup de feu au Yémen, provoquant une brève interruption du trafic aérien et des menaces de représailles israéliennes.
Le tir n’a pas été revendiqué immédiatement, mais les rebelles houthis du Yémen, des alliés du mouvement palestinien du Hamas, ont réclamé plusieurs attaques contre des missiles et des drones contre le territoire israélien depuis le début de la guerre à Gaza.
Les sirènes d’alerte ont retenti le matin dans plusieurs régions d’Israël, a annoncé l’armée. Les défenses anti-aériennes ont tenté d’intercepter le missile du Yémen, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Les journalistes de l’AFP ont déclaré avoir entendu des explosions dans les régions de Jérusalem et l’aéroport de Ben-Gurion au centre du pays.
La police a signalé un «impact sur les missiles» près de l’aéroport international.
“Vous pouvez voir la zone juste derrière nous: un cratère y a été formé, plusieurs dizaines de mètres et aussi profondément par plusieurs dizaines de mètres”, a déclaré le chef de la police au centre d’Israël, Yaïr Hezroni, dans une vidéo avec la tour de contrôle de l’aéroport à l’arrière-plan.
Selon les médias israéliens, la police essaie toujours de déterminer si l’impact a été causé par le missile yéménite ou par un contre-missile israélien.
Les autorités aéroportuaires ont annoncé la reprise du trafic aérien après une brève interruption. “Les décollages et les atterrissages ont normalement repris. Le Ben Gourion ennuyeux est ouvert et opérationnel”, a indiqué un communiqué.
– «Sept fois plus fort» –
Le ministre de la Défense Israel Katz a menacé de riposter à ce tir en frappant «sept fois plus fort». Israël a déjà mené plusieurs attaques contre des cibles houthi au Yémen.
“Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort”, a-t-il déclaré dans un bref communiqué de presse.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, un ennemi assermenté d’Israël, avaient précédemment réclamé des coups de feu vers cet aéroport, mais l’armée avait prétendu les intercepter.
Vendredi, ils ont réclamé les coups de feu de deux missiles sur Israël, à plusieurs heures d’intervalle, dont l’armée israélienne a annoncé l’interception.
Le porte-parole militaire de Houthis, Yahya Saree, a déclaré dans une vidéo que le groupe avait ciblé une installation militaire au centre d’Israël avec «un missile hypersonique Palestine 2».
Les rebelles houthi contrôlent les grands côtés du Yémen en guerre, y compris la capitale Sanaa, à plus de 1 800 km de la frontière sud d’Israël.
Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenché par l’attaque sans précédent contre le mouvement islamiste du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont annoncé des attaques contre Israël en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Ces rebelles ont également ciblé des navires qu’ils considèrent liés à Israël en mer Rouge, un domaine essentiel pour le trafic maritime mondial.
Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris les attaques contre Israël avec la reprise de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza le 18 mars.
Les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont commencé en janvier 2024 pour frapper les positions des Houthis pour les forcer à arrêter leurs tirs. La campagne s’est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Le Pentagone a déclaré à la fin avril d’avoir atteint plus de 800 cibles au Yémen depuis la mi-mars, tuant des centaines de «combattants» parmi les Houthis, y compris des membres de leur direction.