LLe 8 mai, la France et l’Europe commémoreront la victoire des Alliés auprès de l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale sur leur sol, quatre-vingts ans plus tôt. Cette année, les cérémonies ne seront pas festives. Parce que si l’après-guerre a marqué l’avènement d’un monde façonné par la toute-puissance américaine, 2025 ressemble à la fin.
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Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a été coincé avec le système d’aviron l’ordre économique après 1945. Celui basé sur les institutions forgées sous l’égide de son propre pays: Fonds monétaire international, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce (OMC, qui a réussi, en 1995, à Gatt, l’accord général sur les douanes et le commerce), principaux accords multilatéraux.
Le milliardaire républicain a ouvert une guerre commerciale avec un résultat incertain et viole les règles nécessaires à une bonne compréhension – déjà très relatives – entre les États. Il ne respecte pas sa propre parole, ajoutant le chaos à la violence. En balayant la douce hégémonie américaine en faveur du nationalisme agressif, il marque une rupture si puissante pour le concert des nations que de 1989 et l’effondrement du bloc communiste.
Général Chambard
Certains espèrent toujours que, notant le trouble causé par son protectionnisme grondant, le président américain et son gang reviendront à la raison. Ceux-ci n’ont pas compris que Trump n’est que le symptôme du mal à la consommation des États-Unis et du monde occidental.
Le sable avec plusieurs visages, sur lesquels les différents scrupoters de l’économie ne posent pas toujours les mêmes mots: la désindustrialisation, l’ultralibéralisme, l’augmentation des inégalités ou même la finitude des ressources – comme de nombreux phénomènes nourrissant les nationalismes de rancoures. L’abondance de concepts essayant d’appréhender la nature du régime dans lequel Washington passe au général Chambard: techno-monarchisme, techno-libertéme, césarisme numérique, propriarisme [un système au sein duquel la liberté est définie comme le pouvoir d’appropriation et de marchandisation de l’espace public]…
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