Bloqué pendant plus d’une heure, au contrôle du passeport, à l’aéroport de Ben Gurion.
Pas dû à la délégation de LFI.
Une seule cure ouverte et des caméras pour les passeports biométriques, décomposés.
Le Balagan habituel, je me suis retrouvé entre un groupe à peine pubescent d’étudiants américains et un groupe très barbu d’ultra-orthodoxe.
Il parlait anglais, yiddish et hébreu.
J’étais le seul à Rale. En français.
Je ne me plaindrai pas, j’aurais pu vouloir défiler ce 1er mai, entre la République et la nation, pour me faire cracher et faire face à la sioniste, par des façonneurs qui disent qu’ils sont à gauche et ignorer que le sionisme a été un mouvement d’émancipation.
En Israël, les criminels ont mis le feu à la forêt de Jérusalem.
En France, les députés soufflent sur les braises de l’anti-sémitisme.
…
Un semblant de joie à Tel Aviv pour cette journée d’indépendance, avec des drapeaux partout, mais frappé par le ruban jaune des otages.
J’ai dîné à Susanna à Neve Tzedek.
Kebabs d’agneau avec raisin sec et riz d’amande.
Le serveur a été complètement pété, il avait manifestement forcé le beuh.
Je lui ai dit de s’asseoir, il était beaucoup.
Nous avons trié avec une bouteille de Goldstar, et il a commencé à pleurer.
J’ai commencé à observer le ballet de chauves-souris dans les arbres, je ne voulais pas aussi commencer à pleurer.
C’est une drôle de célébration aujourd’hui.
…
Au bas de mes fenêtres, une soirée techno, sur la plage.
J’espère que cela n’aidera pas à dormir.
À moins que ce soit les Houthis qui me réveillent hier soir.
© Daniel Sarfati