
Le président et chef de la direction de la compagnie aérienne Royal Air Maroc et celle de la Banque Attijariwafa, les dirigeants du Pfizer Pharmaceutical Laboratories, Sanofi et Sothema, la fille aînée du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, administrateur de sa société de distribution de carburant en Afriente, ainsi que les employés du SIGER SIGER MOHAMMED VI, notamment son secrétaire privé. Volés au Fonds national de la sécurité sociale marocaine et disséminés le mardi 8 avril, les données de plus de deux millions de personnes travaillant dans environ cinq cent mille entités ne concernent pas seulement les anonymes: ils se rapportent aux personnalités du monde des affaires, dont certaines tournent dans le premier cercle du souverain.
Cela explique, au-delà de la nature massive de la fuite, l’excitation des médias que ces informations sensibles suscitent, car leurs informations sensibles que tout le monde peut désormais consulter en ligne et que les noms des employés et les quantités de leurs émoluments, mais aussi leur numéro de sécurité sociale et parfois même celle de leur carte d’identité. Les traitements, certains à six ou sept chiffres, que les grands patrons et le cadre supérieur du Royaume perçoivent dans les salons de Casablanca ou de Rabat, ainsi que sur la messagerie WhatsApp.
Confronté aux révélations causées par le piratage informatique le plus important que les autorités du pays ont reconnu, la presse marocaine parle désormais de“Une onde de choc”. En plus des données salariales des entreprises, des associations et des fondations, les auteurs de la cyberattaque ont eu accès à ceux de la formation politique (l’authenticité et la modernité), les acteurs publics (l’Agence de sécurité pour les médicaments et les produits de santé), les donateurs (la Banque européenne d’investissement) et même les représentations diplomatiques (l’Office de liaison israélienne à Rabat).
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