Les États-Unis ont réitéré mardi son soutien à la proposition marocaine pour accorder au Sahara une autonomie sous la souveraineté marocaine, affirmant qu’il s’agit du «cadre sérieux et unique» pour résoudre ce conflit de plusieurs décennies.
Cette déclaration intervient dans le cadre d’une réunion officielle entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et son homologue marocain Nasser Bourita à Washington.
Une position constante
L’affirmation du soutien de l’administration du président Joe Biden à la proposition marocaine perpétue une approche diplomatique initiée par l’administration de l’ancien président Donald Trump en décembre 2020, lorsqu’elle a reconnu la souveraineté du Maroc, et depuis lors, Washington est revenu à cette reconnaissance, malgré les pressions exercées par les parties soutenant le polio.
Autonomie: une proposition réaliste?
La proposition marocaine, sous réserve des Nations Unies en 2007, prévoit d’accorder à la population de Sahrawi une autonomie prolongée sous la souveraineté marocaine, tout en gérant ses affaires locales par le biais d’institutions élues, en échange de la direction par le Maroc de politique étrangère, de défense et de sécurité.
Washington, comme l’a dit son secrétaire d’État, considère cette proposition comme «réaliste et crédible», soulignant la nécessité de l’adopter comme la seule base de négociation.
Répercussions régionales
La position américaine place l’Algérie, le principal soutien du Front Polisario, dans une situation diplomatique délicate.
Alors que la Russie et l’Afrique du Sud soutiennent le droit des Sahrawis à l’autodétermination, les États-Unis, ainsi que la France et l’Espagne, préconisent un règlement basé sur le réalisme politique.
L’ONU entre le processus et la diplomatie
Cette évolution intervient à un moment où les Nations Unies s’efforcent de relancer le processus de négociation qui est dans l’impasse, son envoyé personnel pour le Sahara, personnel de Mistura, s’efforçant d’organiser un nouveau cycle de consultations impliquant le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie.
Cependant, l’absence de consensus international clair sur la nature de la solution reste le principal obstacle à toute réelle progression de ce fichier.
Le soutien renouvelé des États-Unis à la maroccanité du Sahara représente un gain diplomatique majeur pour Rabat et reflète une tendance internationale vers des solutions pragmatiques aux conflits post-froids.
Cependant, la situation politique et militaire demeure qu’elle est, laissant le conflit ouvert à toutes les possibilités, en attendant les résultats des prochains cycles de négociations.