Le premier championnat du monde de 100% de sport automobile électrique, la Formule E (FE) a célébré son dixième anniversaire l’année dernière et poursuit sa croissance loin du regard des médias français. Parce qu’après quatre éditions à Paris (de 2016 à 2019), le tour hexagonal a disparu du calendrier lorsque la planète a été confinée en 2020.
Depuis lors, la disposition au cœur de la capitale n’a plus réapparu. Au début de la saison, l’Espagnol Alberto Longo, co-fondateur de la discipline avec son compatriote Alejandro Agag, a donné une interview au JDD. Il révèle qu’un retour à Paris est une priorité.
Le JDD. Quand reviendrons-nous du Paris E-Prix?
Alberto Longo. Nous serions ravis de le voir revenir. Comme vous pouvez l’imaginer, le marché français est une priorité absolue pour la Formule E. Nous avons eu de nombreuses réunions avec la municipalité. Il est vrai que les voitures et leur technologie évoluent si rapidement que, malheureusement, l’endroit que nous avons utilisé, autour des invalides, ne convient plus. Mais il y a un désir commun de retourner à Paris.
Quelle a été la durée du contrat initial avec la municipalité de Paris, interrompue en raison de la crise de la santé?
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De mémoire, je dirais cinq ans. La maireuse Anne Hidalgo est toujours en place, son équipe aussi, et nous continuons les discussions. Nous espérons donc trouver l’endroit idéal pour que la formule E revienne à Paris. Encore une fois, c’est notre objectif.
Les voitures sont-elles devenues trop rapides pour rouler dans le centre-ville?
Nous s’installons au cœur des plus grandes villes du monde, c’est notre ADN, mais plus dans les rues. Pour quoi ? Parce que les rues font des angles droits, ce qui rend très difficile la fabrication d’un circuit de formule E. Nous avons donc décidé d’opter pour des sites hybrides: ils sont urbains tout en nous offrant la liberté de concevoir des circuits appropriés. Prenez l’exemple de Tempelhof, à Berlin.
-“Nous devons continuer à développer la base de nos fans”
C’est un espace ouvert dans la ville [en réalité un ancien aéroport au sud de Berlin, NDLR] Où nous pouvons faire un itinéraire adapté aux voitures et à leurs développements technologiques. Idem pour Excel, Londres, qui nous offre beaucoup d’espace [ce parc des expositions se situe à l’est de la capitale britannique]À Sao Paulo, nous utilisons Sambadrome [au nord de la mégalopole brésilienne].
En allant dans les centres-villes, la Formule E voulait séduire un nouveau public. Qu’en est-il, sachant que vous êtes maintenant davantage à la périphérie?
Nous avons presque autant de femmes que les hommes intéressés: 49 contre 51%. Les jeunes générations nous suivent. Notre public a quinze ans de moins que dans les sports en compétition. Et nous ne faisons pas en charge les fans de moto, mais aussi ceux qui n’ont jamais regardé une course. J’avais l’habitude de dire qu’il y a 600 millions de fans de sports automobiles dans le monde et 7 milliards de personnes qui ne le sont pas. Ce sont ceux que nous devons attirer.
Plus facile à dire que de faire, non?
Bien sûr, c’est toujours difficile, surtout quand vous savez que nous n’avons que dix ans d’existence. L’année dernière, nous avons une fois de plus battu un record d’audience avec 491 millions de téléspectateurs, une croissance de 35% par rapport à la saison précédente. Nous sommes maintenant bien établis dans la quatrième rangée de sports de voitures après la Formule 1, le MotoGP et le championnat du monde de rallye. Tous les autres sports automobiles sont déjà derrière nous, le WEC [championnat du monde d’endurance] L’enycar et la nascar [deux championnats américains]Bien qu’ils soient beaucoup plus âgés.
Comment rêvez-vous de la Formule E dans dix ans?
Imaginez où nous étions il y a dix ans et à quelle vitesse nous avons grandi. «Le ciel est la limite», «Le ciel est la limite». Nous devons continuer à développer notre base de fans, pour aller dans des villes incroyables, pour attirer les plus grands fabricants.
Nous avons créé un sport divertissant, les gens s’amusent pendant la course, mais aussi autour, profitant des divertissements offerts. L’avenir de l’automobile sera électrique et nous sommes au cœur de cette technologie. La formule E est illimitée. Pourquoi ne deviendrions-nous pas un jour la référence du sport automobile?
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