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“Le vrai progrès est un soin, pas la mort”

“Le vrai progrès est un soin, pas la mort”
“Le vrai progrès est un soin, pas la mort”

L’Assemblée nationale se prépare à débattre d’un texte qui engage la conscience de notre nation. Ce projet, divisé en deux aspects, répond à une question fondamentale entre tous: fin de vie.

La première partie, que je salue, vise à renforcer l’accès aux soins palliatifs. Le second, beaucoup plus périlleux, a l’intention de légaliser ce qui est modestement appelé «aide à mourir», est le suicide assisté et l’euthanasie. En réalité, c’est un changement historique dans notre loi, un tournant anthropologique majeur. Je mesure pleinement les raisons qui poussent bon nombre de nos compatriotes à voir dans la mort ont provoqué une forme d’avance. Face à une souffrance extrême, à la solitude, à la peur, à la tentation de raccourcir la vie peut sembler humaine. Certains le voient comme une liberté finale, un dernier acte de souveraineté sur son propre corps. Je comprends cette douleur, je respecte ce désespoir, mais je refuse de faire une base juridique.

C’est parce que je connais cette réalité que je m’oppose

Je ne m’oppose pas à ce texte par le dogmatisme. Je connais la réalité de cette France qui est l’âge, de ces familles épuisées par la maladie, de ces soignants qui portent quotidiennement un immense fardeau. Mais c’est précisément parce que je connais cette réalité que je m’oppose dans la conscience. Parce qu’une entreprise n’est pas seulement définie par ce qu’elle permet, mais tout d’abord par ce qu’elle protège. Et je crois profondément que notre devoir collectif est de protéger la vie, surtout quand il devient fragile.

Depuis 2005, la loi de Léonetti retrace une voie de l’humanité: celle qui refuse l’obstination déraisonnable, sans jamais franchir le seuil ultime qui ferait de la mort une solution. Ce chemin est maintenant compromis. Non parce que cela aurait échoué, mais parce que l’État a échoué. Actuellement, seulement 50% des patients qui ont besoin d’accès aux soins palliatifs. Vingt départements n’ont toujours pas d’unité dédiée. Ce n’est pas la loi qui doit être modifiée, c’est la réalité qui doit être confrontée, avec des moyens qui respectent l’ambition que nous nous sommes donnés.

Protéger les plus vulnérables

Et pourtant, plutôt que de corriger cette injustice, on nous offre de contourner. Plutôt que de guérir, nous sommes suggérés d’accélérer la fin. Ce projet de loi n’est pas seulement une réponse inappropriée: il s’agit d’une admission de renoncement. Une entreprise qui n’a plus les moyens de soutenir la vie jusqu’à ce que sa fin ne augmente pas en légalisant la mort en tant que solution par défaut.

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Pour ceux qui affirment que des garanties seront définies, je réponds que l’histoire d’un tel projet social sera celle d’une digue qui donne. Des débats récents ont montré le gros plan de certains députés: une «infraction d’obstacle à aider» a été adoptée avec l’opinion favorable du gouvernement; la notion de «Pronostic vital initié à court ou à moyen terme» a été supprimé. Petit à petit, l’exception devient une norme. La loi devient incitative. Et le regard sur le plus vulnérable se détériore imperceptiblement.

L’expérience étrangère doit nous alerter. Aux Pays-Bas, l’euthanasie a été légalisée pour des affaires extrêmes. Il concerne désormais des personnes âgées fatiguées de vivre des patients, des couples ou des parents dément ou dépressifs qui demandent à mourir ensemble. En 2024, près de 10 000 euthanasie y étaient pratiqués, soit 5,4% des décès. Même ceux qui étaient à l’origine de cette dérive dénoncent aujourd’hui ses conséquences… le professeur Theo Boer, ancien membre des commissions de contrôle néerlandais, confie maintenant sa consternation: «Je pensais qu’un cadre rigoureux pourrait empêcher les dérives. Je ne suis pas sûr.» »

La vérité est simple: une fois la porte ouverte, il devient impossible de le fermer. Et ce que nous normalisons aujourd’hui au nom de la liberté, nous le verrons demain se tourner contre les plus vulnérables.

On ne dit pas suffisamment: les soins palliatifs ne sont pas un médicament d’abandon, mais un médicament du lien, du soutien, de la dignité. Grâce à des protocoles éprouvés, nous savons comment soulager la douleur, apaiser l’anxiété, accompagner les derniers moments sans souffrir, sans solitude, sans jamais attendre passivement la fin.

Faisons des soins palliatifs une grande cause nationale

Ce que les soignants exigent ne sont pas des textes à tuer, mais signifie faire attention: unités renforcées, équipes formées, reconnaissance qui est à la hauteur de leur engagement.

Les soins palliatifs, comme l’a dit le professeur Jean Bernard, est “Ajoutez la vie aux jours où vous ne pouvez plus ajouter des jours à la vie”. Le médecin est et doit rester celui qui protège.

Ce débat se rapporte à l’intime, à ce que nous avons plus humain. Cela nécessite la modestie, le respect, la hauteur de vue. La République n’est pas basée sur des cas extrêmes: il est basé sur des principes. Et parmi ces principes, il y a celui-ci: une vie humaine, jusqu’à sa fin, mérite d’être entourée, honorée, soutenue. Surtout quand il devient fragile. Faisons des soins palliatifs une grande cause nationale. Parce que l’honneur d’un pays n’est pas mesuré par sa capacité à raccourcir la vie, mais à la dignité avec laquelle il accompagne la fin.

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