
Le septuagénarien a été condamné le mercredi 9 avril à Bobigny, pour avoir scandalisé, insulté et menacé de X Bénédicte de Perthuis, le magistrat qui a déclaré le 31 mars à Paris la condamnation de Marine Le Pen dans le cas des assistants de la FN MEP. Le magistrat a été ciblé par de nombreuses menaces, en particulier sur les réseaux sociaux au point que son domicile a dû être mis sous la protection de la police.
Alerte malgré 36 heures de garde à vue, Gérard, 76 ans, décapage, de petites verres, chemise à cochée et veste sans manches, doit être justifiée de sa boîte en verre de l’un de ces tweets: une photo de guillotine accompagnée de ce message: “C’est tout ce qu’elle mérite cette salope”.
Le tribunal n’a pas conservé ceux où il a dit que c’était nécessaire “Éliminez cette grande truie islamogauchiste” ou “Débarrassez-vous de cette hyène”. L’alias de Gérard sur X est «France Libre 2027». «J’ai trouvé que cette condamnation de la marine Le stylo a été exagéré. Si bien sûr que le mot «salope», je le regretteIl dit, Mais je dis juste ce que je pense. Je n’ai pas d’arme et je n’ai jamais eu l’intention de tuer personne. “
Quant à la photo de la guillotine, le septuagénaire explique: “C’est juste un symbole de justice comme les autres. J’aurais pu tout aussi bien choisir une photo d’un équilibre, je voulais expliquer que cette femme mérite également d’être jugée, c’est tout”ajoute le défendeur.
“Ce monsieur se moque de nous”agace le procureur, qui ajoute “Et que nous ne disons pas que nous ne pouvons plus rien dire aujourd’hui. Ce genre de remarques très sérieuses relève de la loi de 1881; cela fait 145 ans que nous les punissons dans notre société qui est civilisé et doit le rester.”
L’avocat de l’accusé explique que son client a très peu de disciples sur X, que son message n’a été adressé qu’aux personnes qui partagent ses opinions politiques, qu’il n’imaginait en aucun cas que le magistrat en question pouvait le lire. Elle se souvient que son client n’a pas mentionné son casier judiciaire.
Le tribunal n’était pas sensible à ces arguments. Les juges de Bobigny ont décidé que cet ancien directeur informatique, père de deux enfants, recevant près de 5 000 euros de retraite, devrait payer une amende de 3 000 euros en plus d’être condamné à huit mois de prison avec sursis. La partie intéressée se réserve toujours le droit de faire appel. Il a dix jours pour ça.