L’aviron de Bayonnais a obtenu son augmentation au quatrième niveau dix ans après sa descente, malgré une période compliquée pour les clubs régionaux. Quel sentiment prédomine?
Déjà, c’est un succès collectif. L’accession sportive faisait partie du projet. Nous sommes donc évidemment très heureux. De plus, c’est une excellente saison à tous les niveaux: les trois équipes seniors ont monté ou susceptible d’accéder à la division supérieure. Les filles (R2) sont également champions et montent en R1. Et la réserve masculine (R2) est en route.
Avec réforme du championnat et adversité accentuée, comment éviter de faire l’ascenseur comme le voisin du Genêts d’Anglet [à neuf points du premier non-relégable avec trois matches restants] ?
Avec cette réforme, vous avez dû prendre le train dans la bonne direction. Nous arriverons avec beaucoup d’humilité au sein du N2, car c’est un niveau qui est très fort. Il sera nécessaire de construire une main-d’œuvre prête à affronter ce niveau qui est, pour moi, le plus difficile en France. Je ne suis jamais surpris de voir des équipes N2 en demi-finale de la Coupe de France, car ce sont des clubs très structurés. Vous avez les Girondins de Bordeaux, Cannes, qui ont 5 millions de budgets. Nous avons affaire au quasi-professionnel. Avec ma coprésidente LAUSSÉNI SANGARÉ, nous travaillons sur de nombreux aspects, tels que le développement du stade Didier-DeSchamps, nos capacités de formation ou infrastructures pour nos jeunes.
Nous devrons également compter sur le projet de jeu qu’Alain Pochat a pu inculquer depuis son retour l’été dernier. Il est directeur général du club, il porte un projet sportif à tous les niveaux. L’argent est important, mais pas seulement.
Quel était le budget cette saison et peut-il augmenter?
Nous étions 875 000 euros de budget, dont 375 000 pour la première équipe, pour 30 employés, SAS et association inclus. Ce budget augmentera pour l’ensemble du club, via des partenaires, des actionnaires, des clients et la ville de Bayonne qui soutient bien ce projet. Nous devons devenir ce club phare du pays du basque du Nord que nous étions il y a dix ans.
Arriver dans N2 est bon, mais nous l’avons vu avec Anglet: il est très difficile d’y survivre. Nous sommes sur un modèle de football professionnel qui ne lui appartient pas. Il y a un vrai endroit pour un premier club professionnel dans le pays du Nord Basque, ce qui n’a jamais été le cas dans l’histoire du football. Il y en a cinq dans le basque du sud. À New Aquitaine, avec la descente des Girondins et la liquidation de Niort, il n’y a que Pau qui est professionnel. En 2026-2027, le National deviendra Ligue 3, nous ne serons qu’une promenade… mais le premier défi est survivre en N2.
Pour survivre dans N2, la piscine basque, même Aquitaine est-elle suffisamment?
Notre recrutement sera, comme nous l’avons fait un peu cette année, essentiellement territorial. New Aquitaine est toujours pleine de joueurs de football. Il s’agit du premier sport majeur en termes de titulaires de licence à New Aquitaine et dans le pays basque [où le golf est premier, NDLR]. C’est à nous de continuer à développer et à obtenir de meilleurs joueurs, avec l’aide de Real Sociedad, notre partenaire. Nous devons être le club phare du pays du basque du Nord également en termes de jeunes, pas seulement de la première équipe. Avec notre directeur du recrutement Chérif Djema, nous mettons tout ce plat pour la saison prochaine.
Vous étiez président du Chamois Niortais jusqu’en 2020. Qu’est-ce qui a ensuite conduit à leur liquidation obligatoire?
Malheureusement, la ville de Niort n’a pas accompagné le club comme il aurait dû l’être en termes d’infrastructure. J’étais épuisé en 2020 parce que nous étions sur le troisième projet de stade, le quatrième projet de centre de formation. J’ai finalement compris que nous n’aurions jamais de stade. J’ai décidé de m’arrêter parce que j’avais un général en marte. Ensuite, j’ai vendu de mauvaises personnes, bien sûr.
Les frères Hanouna ont fait quoi que ce soit. Je me suis exprimé tout à fait à ce sujet. Je n’aurais pas dû les vendre. Ce sont des gens qui ne maîtrisent pas les problèmes de football ou de football. Ils ont fait quoi que ce soit. Si je pouvais revenir, je ne leur vendrais pas mes pièces. Ils me doivent encore de l’argent. Ce ne sont pas des gens honnêtes. Ils ont fait quoi que ce soit avec un club historique qui est mon club cardiaque.