Charles Nault est ingénieur et père de quatre garçons. Mariée à un musicien, il croit depuis longtemps en une éducation qui va au-delà des matières scolaires.
Publié à 7h15

Ses quatre fils ont des personnalités et des cours très différents, et il est loin d’être certain que l’un d’eux deviendra musicien, mais comme de petits chanteurs de Mont-Royal, ils ont tous appris deux ou trois choses très intéressantes: la valeur de l’effort, de l’aide mutuelle et de la persévérance.
Comme rien n’est simple dans l’éducation, il vaut la peine de s’intéresser à cette institution unique de ce type, qui est basée sur la volonté de personnes qui ont compris qu’une approche de tailleur peut parfois être la bonne. Un laboratoire humain et musical incroyable.
Les petits chanteurs de Mont-Royal (PCMR) tiendront leur concert le jeudi 8 mai à Place des Arts, accompagné d’un orchestre à cordes. La soirée sur le programme musical multicolore sera organisée par l’acteur Rémy Girard. Si vous souhaitez connaître PCMR, sachez que vous pouvez acheter des billets au prix habituel ou choisissez la formule cocktail-avantage pour soutenir l’organisation.
Au cœur de l’expérience PCMR, il y a des enfants de 8 à 17 ans impliqués dans un échange de services original: «Vos voix pour les masses de l’oratoire et une école en échange». Cela peut sembler étrange, mais c’est un peu la base de l’accord entre les petits chanteurs de Mont-Royal et du Saint-Joseph Oratoire, qui leur fournit une école primaire sur sa propre terre.
Un autre accord particulier est ajouté: dans le secondaire, les PCMR fréquentent le Notre-Dame College, pratique pour sa proximité avec l’oratoire… mais sans payer. Dans ce cas, c’est le ministère de l’Éducation qui soutient la part normalement payée par les parents.
Mais Charles Nault a toujours présenté les choses différemment à ses fils: «Quand ils doivent se lever dimanche matin pour répéter puis chanter la messe de 11 heures à l’oratoire, je leur rappelle que par ce travail, ils aident à payer une éducation exceptionnelle.» »»
Pour les parents, il reste de payer un peu plus de 1 000 $ par an pour la formation musicale push qui accompagne le programme PCMR: dix heures par semaine à l’école primaire et environ cinq heures par semaine à l’école secondaire. Tous les PCMR étudient le piano, la théorie musicale, la technique vocale, la chanson chorale et son répertoire. Au secondaire, nous ajoutons l’initiation à l’écriture musicale.

Photo Josie Desmarais, Archives La Presse
Marie-Pierre Rolland, directrice des petits chanteurs de Mont-Royal
Comment la place de la religion a-t-elle évolué depuis la Fondation PCMR en 1956? Les étudiants devraient-ils chanter des dizaines de masses par an devraient être des petits catholiques parfaits? “Pas question!”, Dit le directeur général de l’OBNL, Marie-Pierre Rolland. «Nous avons maintenant une certaine proportion de nos étudiants qui viennent de l’immigration, des familles musulmanes ou bouddhistes, entre autres.» »
Charles Nault me dit qu’il serait inconfortable de voir des familles ouvertement anticléricales dans le mouvement PCMR, mais qu’il serait tout aussi inconfortable de voir des extrémistes religieux.
En écoutant le réalisateur autant que les parents se sont interrogés, je mesure à quel point cette école atypique est un modèle de vraie laïcité, ce qui n’exclut pas les religions, mais où chacun d’eux doit respecter les autres.
«De toute évidence, nous devons expliquer aux chanteurs le sens des œuvres musicales, nous faisons partie d’un héritage, mais le voyage religieux est laissé à tout le monde, notre école est publique et laïque», confirme Marie-Pierre Rolland.
L’arrivée de ce nouveau réalisateur, en 2019, a marqué un tournant pour Charles Nault: «Il y a plus de projets en dehors des masses, plus de plaisir, plus de concerts avec des musiciens invités, comme celui du film Le seigneur des anneaux. »» Moins d’austérité… mais pas de cellulaire: «Ils sont interdits lors de nos activités: il est surprenant de voir tous les jeux que nous sommes sortis!», Note Marie-Pierre Rolland.
Après la religion, l’autre question délicate liée aux PCMR est l’endroit, ou plutôt l’absence de filles. Marie-Pierre Rolland gère l’opinion exprimée dans ces pages il y a moins de deux ans1. «Nous sommes ouverts à l’idée, mais surtout vous avez à enlever quoi que ce soit aux garçons. Au contraire, nous devrions doubler notre mission, ajoutant un groupe de filles. Pour le moment, notre OBNL est trop petit pour l’ampleur de la tâche.» »
Je ressens le terrain avec le journaliste de Davide Gentile qui a un fils avec de petits chanteurs.
«Je comprends que cela ennuie certaines personnes, parce que ce type de chœur est lié à une tradition qui, dans l’ensemble, excluait les femmes. Mais les temps ont changé, et les petits chanteurs n’ont pas à porter cette erreur du millénaire: leur existence ne nuit pas aux filles! Le décrochage de l’école des garçons est un problème.»
En effet, les chiffres avancés par le directeur des PCMR sont clairs: «Chaque cohorte commence en 3e Année d’école primaire avec 26 élèves, et il y en a encore 21 ou 22 dans le secondaire, 9 ans plus tard. »»
Charles Nault évoque la notion d’espace sûr (espace sûr)En faisant l’analogie avec les garçons qui choisissent de faire du ballet: «Au milieu de la chanson chorale, les garçons sont sous-représentés et souvent, les jeunes de leur âge se moquent d’eux. Dans un école secondaire à Notre-Dame, plusieurs petits chanteurs font du sport et sont très bien intégrés, mais pour d’autres, il est plus difficile, signale des Charles pour moi. »»
Marie-Pierre Rolland ajoute: “L’aide la plus ancienne la plus jeune, il y a la camaraderie, pas de clics”. Et bien sûr, beaucoup de musique.Consulter la page de concert 1. Lisez l’article «Quand les petits chanteurs de Mont-Royal?» »»