Né en 1949, poète, romancier, auteur de Essays on Arts and Travel Accounts, Bernard Chambaz est passionné par le sport en général.
Pour une raison accidentelle, j’étais arrivé en retard à une minute.
Au début, j’ai pris Mario Varga Llosa pour un ancien vrai joueur de Madrid, un homonyme de l’écrivain, qui aurait joué à l’époque de Pirri et de Santillana. Une énorme photo a été posée au sommet des portées du stade Santiago Bernabeu et cent mille personnes l’ont applaudi. Mais oui, c’était Lui, l’écrivain, aux côtés d’une autre photo où nous pouvions reconnaître Léo Beenhackker, l’entraîneur néerlandais qui avait mené réel au titre de champion espagnol trois fois de suite à la fin des années 80, qui n’a pas été oublié. Je ne crois pas qu’un écrivain ait déjà été applaudi par cent mille personnes. S’il avait su, il aurait connu un grand bonheur. Le connaissant un peu, il avait pu imaginer.
Mario Vargas Llosa lors de son discours pour le prix Nobel en 2010.
AFP
C’est sa passion pour le football qu’il doit cette distinction. Ni à sa carrière de joueur qui n’avait pas dépassé l’équipe junior de l’Universitario de Deportes Club ou ses livres, mais à son statut d’aficionado de luxe. Son club lui avait déjà montré sa gratitude, en sa présence, pour célébrer son prix Nobel. Le soir de sa mort, même l’ennemi assermenté, Alianza Lima lui a rendu hommage.
Installé en Espagne, il avait d’abord été un partisan du Barça quand il était jeune et «à gauche» puis partisan de Real alors qu’il n’était plus aussi jeune mais «à droite», c’est comment. Correspondant de presse à la Coupe du monde de 1982, j’espère qu’il a admiré Socrate. Fait Marquis par le roi Juan Carlos, il avait fait lui-même, avec des avocats bruns, roi de l’évasion fiscale.
Deux saisons à l’Académie
Mais peut-être que les spectateurs ont applaudi l’écrivain moins, qu’ils n’avaient probablement pas lu, que le compagnon du modèle Isabel Presysler, qui était autrefois l’épouse de Julio Iglesias. Cependant, c’est Arturo Pere-Reverte qui l’a félicité avec le plus de précision: «Il y a toujours quelqu’un pour raconter l’histoire, bien qu’en fin de compte, il y en a toujours d’autres qui finissent par raconter l’histoire à celui qui le raconte.» »
Soit dit en passant, Dom Mario était assis à l’Académie française, dans la chaise 18e 18, qui était la présidente d’Alexis de Tocqueville et Michel Serres. C’était un exploit parce qu’il a été le premier à être élu sans avoir écrit de livre en français. À 86 ans, c’était un pari audacieux. Il avait commencé son discours en citant, entre autres, le nom de Camus qui savait mieux que quiconque était en jeu avec une balle. Il l’avait fini de se demander si la littérature pouvait disparaître et dire que c’était possible. Quoi qu’il en soit, il aura effectué les deux recherches à l’Académie, en football.