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Une mairie reçoit la lettre de démission de l’un de ses élus, mais la partie intéressée n’a jamais écrit le courrier, il dénonce, un vol d’identité

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Les résultats des analyses graphologiques effectuées sur une lettre de démission envoyée au nom d’un conseiller municipal de la mairie de Coin-Lès-Cuvry (Moselle) démontrent un vol d’identité sur cette missive, qui empêche le représentant élu depuis janvier 2024 d’accéder aux débats, nous avons appris dimanche.

Julien Ruaro, un père de 39 ans, s’est présenté en 2020 aux élections municipales de la seule liste de la course dans ce village de 800 habitants situés à environ dix kilomètres de Metz. Élu, il s’est rapidement déçu, au sein d’une assemblée non utilisée pour les dissensions, et a dénoncé en 2021 dans la gendarmerie des faits d’une prise illégale d’intérêt ciblant le premier assistant, Régis Gauthier, notaire de profession, autour d’un projet immobilier.

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D’autres sujets, un éventuel détournement de biens des biens publics et des questions relatifs aux routes en particulier, s’inquiètent toujours de Julien Ruaro qui se décrit comme «élu indépendant» et représente la seule voix d’opposition.

En janvier 2024, le maire du village a reçu une lettre au nom de Julien Ruaro, l’informant de sa démission du Conseil municipal. «Sans même essayer de le contacter», a-t-elle démissionné, il regrette-t-il.

Irrévocable

Le fonctionnaire élu a déposé une plainte pour que son vol d’identité soit reconnu et envoyé à la mairie un certificat d’honneur en ce sens, sans que cela ait un effet. “Une fois qu’une démission est passée entre les mains du maire, elle est irrévocable”, a déclaré le conseiller en 2024, Anne-Marie Linden-Guesdon.

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Pour l’élu, en revanche, c’est «un grave dommage au processus démocratique». La missive comprenait «44 lignes de mentions dactylographiées suivies d’une signature illisible», apposée à l’aide d’un «stylo bleu», selon l’expert. Tous les membres du Conseil municipal ont été invités à se soumettre à une expertise.

Dans les résultats de l’analyse, consultée par l’AFP, l’expert du graphologue a conclu que les mentions manuscrites, en particulier sur la lettre envoyant la lettre avec accusé de réception, «ne sont pas l’œuvre des divers scripts de comparaison», à savoir par Julien Ruaro ou les membres du tiers non identifié ».

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Malgré cela, le maire a refusé de le réintégrer, Julien Ruaro a donc obtenu une audience lors de la procédure sommaire devant la Cour administrative de Strasbourg, le 13 mai. Deux assignations précédentes avaient été rejetées par le tribunal, en particulier en attendant cette expertise.

Il espère suspendre, en attendant le jugement sur le fond, cette démission et pouvoir participer à nouveau aux séances du Conseil municipal.

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