
C’est une démission qui ne passe pas inaperçue aux États-Unis. Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, quittera ses fonctions jeudi, emportée par le cas explosif de fuites d’informations classifiées sur le signal lié aux grèves américaines au Yémen, selon plusieurs médias américains.
Selon CBS News, son principal conseiller, Alex Wong, démissionnera également. Pour sa part, Fox News rapporte qu’une communication officielle de la Maison Blanche était imminente. Interrogé, un haut fonctionnaire a refusé de confirmer les départs, expliquant qu’il «ne voulait pas avant une éventuelle annonce». Et il n’était pas tard puisque Donald Trump a annoncé que le secrétaire d’État Marco Rubio remplirait cette fonction par intérim. En ce qui concerne Mike Waltz, le président a déclaré qu’il venait de le nommer un ambassadeur de l’ONU.
Vague de choc dans la classe politique
La crise a éclaté en mars lorsque la presse a révélé que l’administration Trump avait, par erreur, partagé en temps réel les détails d’un plan de grève contre les Houthis avec un journaliste – via un groupe de discussion sur la messagerie cryptée du signal. Cette décision, qui aurait exposé des données militaires ultra-sensibles, a déclenché une onde de choc dans l’appareil de l’État.
Le signal, bien que chiffré, «est considéré comme moins sûr que les canaux officiels habituellement utilisés pour les données sensibles», selon les experts en sécurité. La controverse a rapidement enflammé la classe politique, même si le camp républicain a tenté de mettre le cas en perspective. Donald Trump avait jusqu’à présent soutenu publiquement son conseiller.
D’autres démissions à venir?
Dans ce groupe de signal, comprenait également des hauts fonctionnaires, dont le ministre de la Défense, Pete Hegseth, actuellement ciblé par une enquête interne du Pentagone. Mike Waltz, ancien représentant républicain de la Floride, a occupé l’une des positions les plus stratégiques de la Maison Blanche.
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Le conseiller de la sécurité nationale est en effet l’un des principaux architectes de la politique étrangère américaine, aux côtés du secrétaire d’État. Aujourd’hui, cette démission n’est peut-être que le premier Domino d’une série de questions à venir.