Lucien Le Moigne, 18 ans, s’est qualifié à la première étape du podium avec un brochet de 67 cm. «J’ai commencé avec mon père il y a une dizaine d’années. Il travaille dans un centre extérieur et à midi, lorsque vous avez ramassé, vous avez mis une canne à pêche dans l’eau,« sourit l’élève du secondaire de Lisa, à Angoulême, qui pêche maintenant deux fois par semaine.
«La pêche au carnivor est une pêche sportive, vous devez retrouver les poissons. Il nécessite beaucoup d’endurance», apprécie Killian Louradour, 17 ans, qui est arrivée deuxième au premier tour. Avec son jumeau, Quentin, tous deux au Ruffec High School, ils ciblent les championnats du monde.
30% de mineurs
Les frères aiment la compétition. Ce week-end, ils ont participé au concours de pêche à la rue (pêche dans la zone urbaine) à Niort. L’année dernière, ils ont terminé quatrième du championnat français. À quelques mètres de là, Raphaël Chassain, 14 ans, profite de la pause déjeuner, des verres polarisants sur son nez, pour localiser la balle noire. «Je me réveille plus facilement pour aller pêcher que pour aller à l’école», plaisante l’adolescent qui aime «analyser le comportement des poissons».
À Charente, les mineurs représentent près de 30% des cartes de pêche. «Ou environ 3500 cette année contre 3 200 en 2023», rapporte Valentin Hortolan, directrice de la Fédération de la pêche Charite, qui a développé des activités spécifiques pour ce public. «Nous organisons des ateliers de pêche de la nature pour les conserver, les faisons autonomes sur les nœuds, les leurres, les types d’amorces et leur montrons également les activités qui sont menées pour restaurer les environnements aquatiques.»