“Si vous ne changez pas de logiciel, la crise sera violente”
800 personnes selon le CGT, c’était plus que l’an dernier (600) mais beaucoup moins qu’en 2023, dans le contexte d’une réforme des pensions qui avait mobilisé 8000 personnes à Angoulême. Une réforme toujours pas digérée: le CGT appelle à démontrer partout en France pour son abrogation le 5 juin.
«La crise économique n’affecte que les employés et les petites entreprises. Les grandes structures ont de l’argent qu’ils ne redistribuent pas. Malanité au travail augmente, la direction a changé. Nous devons arrêter de gérer les hôpitaux et la justice en tant qu’entreprise. Si nous ne changeons pas de logiciel, la crise sociale sera violente», avertira le mieux que la liaison.
Comme le groupe Hamelin qui déménage en Serbie, en Roumanie et en Türkiye, sa production d’agendas, jusqu’à présent fabriquée à Nersac. Ou les meubles CBA, y compris une vidéo annonçant le début de la même activité que dans NERSAC dans l’usine d’un groupe au Maroc, a mis le feu à la poudre.
“Quand j’ai commencé, le travail était enrichissant”
Des préoccupations partagées dans le cortège qui se sont étendues aux ruelles de New York: les employés de NIDEC, Naval Group, dont certains ont du mal depuis des semaines pour des augmentations de salaire, des enseignants, des fonctionnaires territoriaux, des retraités et de nombreux soignants.
Comme Isabelle Tribouillois, soignant à Camille-Claudel depuis 2007. Plus que pour les salaires, c’est pour protester contre «la dégradation des conditions de travail qui ont un impact sur les patients traités» qu’elle a mis sur son CGT chasuble. «Quand j’ai commencé, le travail était enrichissant. Il y avait suffisamment de médecins, des infirmières psychiatriques. La profession avait du sens. Ce soignant travaille dans l’un des services les plus difficiles, une unité fermée accueillant des patients sans consentement. Récemment, elle a pris un coup par un patient violent.» Actuellement, il est en soins à Limoges mais j’apprécie son retour. »»