Israël a rappelé des dizaines de milliers de réservistes pour une expansion de son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, ont rapporté samedi les médias israéliens, après la publication du Hamas d’une vidéo d’otage russe-israélienne sélectionnée en territoire palestinien. Selon la télévision publique, la société de sécurité israélienne doit se réunir dimanche en vue d’approuver l’élargissement de l’offensive à Gaza. Les parents de journalistes de l’AFP disent qu’ils ont déjà reçu leur «TSAV 8» (ordre de mobilisation). Ces réservistes devraient remplacer des soldats appelés ou actifs à travers le pays ainsi que en Cisjordanie occupée afin qu’ils puissent être envoyés pour se battre à Gaza.
Samedi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sous la pression de ses partisans à l’extrême droite sans qui il perdrait sa majorité, a également attaqué le Qatar, lui enjtirant «d’arrêter son double match et sa double langue». L’émirat mène avec la médiation en Égypte pour une trêve avec le Hamas et un accord de libération des otages tenu dans la bande de Gaza. Le Qatar «rejette fermement les déclarations incendiaires» par Benjamin Netanyahu «qui sont contraires aux règles les plus fondamentales de la responsabilité politique et morale», a réagi le ministère Xatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, réactivement sur X.
Priorités contradictoires
Depuis que Israël a pris fin du 18 à deux mois à partir d’une trêve de la guerre lancée par l’attaque sans précédent au Hamas le 7 octobre 2023, Benjamin Netanyahu garantit qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le mouvement islamiste palestinien pour faire les hôtes. Mais «pour la grande majorité des Israéliens, le retour des otages est la première priorité morale de la nation», a martelé le forum des familles d’otages, l’organisation israélienne de parents des captifs, jugeant toujours possible «à parvenir à un accord permettant de sauver des vies et de prévenir plus de pertes humaines». «Toute intensification des combats placera des otages […] En danger immédiat, «a averti le forum dans un communiqué.
La trêve de deux mois jusqu’à la mi-mars a accordé le retour de 33 otages israéliens, dont huit morts, en échange de la libération d’environ 1 800 Palestiniens détenus par Israël. Mais depuis le 18 mars, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza sont quotidiens et l’armée a repris le contrôle des grands côtés du territoire qu’il avait évacué. Après s’être améliorée pendant le cessez-le-feu, la situation humanitaire de quelque 2,4 millions de Palestiniens est à nouveau catastrophique.
L’attaque contre les commandos du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes kidnappées ce jour-là, 58 sont toujours conservés à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.
Israël a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et a lancé une campagne de représailles militaires après avoir dévasté la bande de Gaza et fait au moins 52 495 morts, principalement des civils, selon l’ONU.
Mobilisations pour la sortie des otages
Samedi soir, quelques milliers d’Israéliens se sont de nouveau réunis à Tel Aviv. «Nous voulons que les otages rentrent à la maison [et] Nous ne pensons pas que la guerre à Gaza aujourd’hui ait encore la moindre justification: «Arona Maskil, un consultant de 64 ans, a déclaré à l’AFP.
Avant l’aube, 11 Palestiniens, dont trois jeunes enfants, ont été tués dans une grève israélienne sur le camp de réfugiés Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, selon l’aide. L’armée a confirmé, indiquant qu’il a ciblé «un terroriste du Hamas». À la lumière des torches, les sauveteurs et les civils ont fouillé à mains nues dans les décombres pour extraire les victimes, selon les images de l’AFP. Un deux feuilles en portant le corps inanimé d’un très jeune enfant.
Israël a soumis la bande de Gaza à un blocus total depuis le 2 mars. En l’absence d’entrée de la moindre aide humanitaire depuis cette date, les responsables et les ONG de l’ONU augmentent les avertissements sur un risque de famine.