L’aventure s’est terminée pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne, vendredi 2 mai, du côté de Poitiers, dans une salle de lawson-corps pleine à se fissurer. Cévébistes qui n’ont jamais vraiment été en mesure de rivaliser avec leurs adversaires en cette demi-finale, dans le voyage extérieur.
Trois ans maintenant que le Chaumont VB 52 HAUTE-Marne n’a plus garni sa fenêtre avec un nouveau trophée. La dernière, au cours de la saison 2021/2022, a été une coupe française gagnée au détriment des tournées. Depuis lors, le Cévébiste Club a joué (et perdu) une finale du championnat français (toujours contre des tournées en 2023), mais n’a plus atteint une autre «dernière étape».
Cette année encore, les Chaumontais vivront le couronnement du nouveau champion français de leur canapé. Leur revers enregistré dans Poitiers, ce vendredi 2 mai (3-0), lors du retour en demi-finale du «Play-off», dans une salle Lawson-Body «chauffée à White», leur était fatale. Ajouté à cela déjà encaissé dans la première étape à domicile (1-3), ce nouvel échec était trop pour une équipe qui est généralement passée, à côté de sa demi-finale.
La faute est évidemment tout d’abord à la formation Pitevin qui n’existait pas en saison régulière, car elle a été retravaillée au cours de la saison. La dernière arrivée du slovène «pointu» et ex-parisien, Nik Mujanovic, juste avant les «éliminatoires» ne prouvant indéniablement le «bon tirage» Pictavian, pour un groupe qui avait besoin d’un leader offensif trouvé, depuis le départ de Dusan Nikolic en décembre (pas vraiment remplacé par son compatrioto bozidar vucicevic).
Une main-d’œuvre qui, avec ce «Joker de luxe», savait comment mettre le collectif à jour, après la couverture excessive du début de la saison en raison du «Pige», sur les trois premiers mois de la compétition, de la tricolore locale «Superstar» Earvin Ngapeth. Ce dernier était également venu endurer ses anciens coéquipiers vendredi, provoquant une énergie supplémentaire dans la salle dans les tribunes qui n’en avait cependant pas vraiment besoin.
Un plafond de verre
De l’autre côté du filet, la performance chaumonaise a confirmé ce que nous pouvions prévoir depuis le début de la saison. Un groupe jeune et talentueux qui aura prouvé sa valeur pendant sept mois, jouant sa chance dans les marches les plus élevées des compétitions nationales (éliminées en demi-finale de la Coupe et du championnat français). Sans oublier le lieu du co-leader de la saison régulière qui a tendance à prouver une fois de plus, le recrutement intelligent du Haut-Marnais Club et le travail de son entraîneur emblématique, Silvano Prandi, portent toujours des fruits.
Mais contrairement au groupe de l’année dernière, plus expérimenté et mature, et dont l’élimination, déjà aux portes de la finale contre Saint-Nazaire, avait été perçue comme une véritable surprise, celle de ce week-end n’est pas aussi surprenante. Ce CVB n’a jamais été réellement armé mentalement pour démêler le plafond de verre auquel il est apparu régulièrement cette saison. Si les talents individuels et les certitudes collectives avaient logiquement raison pour de nombreux obstacles, cette main-d’œuvre n’a pas eu le temps de surmonter le dernier niveau psychologique beaucoup plus abstrait. Il a raté un chef d’hommes, un caractère dans les moments les plus délicats, peut-être aussi l’énergie émanant à la fois du banc et des tribunes de la Palestra. Et l’atmosphère de Lawson-Bod de vendredi n’a fait qu’accentuer cette différence.
Depuis le déménagement dans le nouveau gymnase, Chaumont est passé du public considéré comme le plus «chaud» en France à une pièce aujourd’hui qui est devenu l’un des plus actuels du championnat. Là aussi, le club doit passer un cours: c’est aujourd’hui le seul à ne pas appeler un animateur professionnel. Malgré toute la bonne volonté du monde, nous n’avons pas Jean-Masson comme nous le faisons à Palestra.
Même avec les deux groupes emblématiques de supporters de club (fanatives et jeunes), dont les efforts sont louables, rien n’est ordonné. Les deux haut-parleurs en place se promènent sur les pieds (ou plutôt sur la voix), lorsque l’animation musicale est superposée à tout cela. Sur ce plan, Chaumont et ses 1 800 spectateurs ont également perdu son match contre Poitiers et ses 2 500 partisans à l’unisson derrière le président officiel de l’équipe française, Yoan Crouzillat.
Le volleyball évolue. Certains clubs se développent, avec une «dénomination» et un territoire économique plus substantiel… la concurrence progressera et augmentera à nouveau la saison prochaine avec Tourcoing, Montpellier, Poitiers qui reviendra. Chaumont et ses 20 000 habitants restent un «extraterrestre» au niveau professionnel le plus élevé. Un miracle qui n’est plus un dans les yeux des observateurs, à force de voir cet «intrus» s’est installé pendant plus de dix ans à la table des plus grands. Cependant, l’exploit reste plus incroyable chaque année!
Laurent Génin