(Seneplus) – Alors que le pays célèbre ce mercredi 1er mai, la Journée internationale des travailleurs, un événement sans précédent se prépare dans les rues de Dakar: pour la première fois depuis l’indépendance du pays, tous les centres syndicaux sénégalais ont décidé d’uniser leurs forces pour démontrer ensemble.
Selon les informations de RFI, cette mobilisation exceptionnelle vise principalement à protester contre les syndicats qui qualifient les licenciements «non publiés» dans la fonction publique. «Plus de 400 CDI dans la fonction publique seraient concernés», rapporte le correspondant du journal français à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff. Une situation qui a incité toutes les organisations syndicales à revendiquer «leur réintégration en tant que fonctionnaires».
Cette manifestation intervient symboliquement «un an après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités», marquant potentiellement un tournant dans les relations entre le gouvernement et les représentants des travailleurs.
Au-delà de la question spécifique des licenciements, cette journée de mobilisation servira également de plate-forme pour «faire entendre les exigences sociales des Sénégalais» dans un contexte économique tendu.
Cette unité syndicale sans précédent témoigne de l’ampleur des préoccupations. «Pourrait-ce être la fin de la lune de miel entre les autorités et les syndicats au Sénégal?» Demandé RFI.
La décision de démontrer ensemble représente un tournant historique dans le paysage de l’Union sénégalaise, traditionnellement fragmentée. Le fait que «pour la première fois depuis l’indépendance, tous les syndicats du pays du pays démontrent ensemble» souligne la gravité avec laquelle les organisations perçoivent la situation actuelle.
Cette unité pourrait donner aux syndicats un poids politique considérable face au gouvernement, tandis que les problèmes sociaux et économiques occupent une place centrale dans les préoccupations des sénégalais.
Ce 1er mai 2025 est donc promis comme un moment crucial pour le dialogue social au Sénégal et pourrait préfigurer une période d’augmentation des tensions entre les autorités et les représentants des travailleurs si les demandes ne sont pas entendues.