Face à une demande de produits d’origine animale qui devrait triple d’ici 2050, le ministre sénégalais de l’environnement offre une vision où le développement de l’agriculture et de la protection de l’environnement est mutuellement renforcé.
Dans une plate-forme frappante, le professeur Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et la transition écologique du Sénégal, a plaidé pour une approche équilibrée qui réconcilie l’agriculture et la préservation environnementale en Afrique.
Intitulé ” Sabots contre les habitats: trouver un équilibre durable entre l’élevage et l’environnement est crucial pour l’avenir de l’Afrique »Le ministre appelle à plus d’investissements et de collaborations pour développer des solutions innovantes.
« Au Sénégal, près de 70% de nos terres sont utilisées pour le pâturage. Ici et à travers l’Afrique, les pasteurs et les éleveurs maintiennent des systèmes de reproduction qui sont étroitement liés à nos paysages et cruciaux pour la sécurité alimentaire nationale, la croissance économique et l’équilibre écologique Dit-il.
Le ministre réfute l’idée que l’élevage est incompatible avec un environnement sain. Il cite plusieurs exemples concrets de pratiques durables, notamment au Sénégal où » Les pasteurs déplacent leurs animaux stratégiquement pour imiter les schémas de pâturage naturels, en tenant compte des précipitations pour éviter le surpâturage. “
-Le professeur Ngom met en évidence le paradoxe africain: bien que le continent abrite plus de 85% des pasteurs et des éleveurs dans le monde, l’Afrique sub-saharienne ne produit que 2,8% des viande et du lait mondiaux, tandis que la demande devrait augmenter de 300% d’ici 2050.
Pour relever ce défi, le ministre propose deux axes d’action: renforcer la collaboration entre les décideurs politiques, les chercheurs, les agriculteurs et les entreprises, et augmenter considérablement les investissements dans le secteur de l’élevage, qui ne reçoit actuellement que 0,25% de l’aide au développement public.
« Les réunions de printemps de printemps suivantes de la Banque mondiale – où le financement des initiatives de développement sera déterminé – représente une occasion en temps opportun de lancer ce changement de paradigme «, Note-t-il, appelant également les pays africains à intégrer l’agriculture dans leurs plans nationaux de développement économique et d’action climatique.
Le ministre conclut une note d’optimisme. Pour le croire, ” Les solutions sont à portée de main. Ce qui est nécessaire maintenant, c’est le désir d’agir de manière décisive et de libérer le potentiel inégalé des ressources naturelles du continent à construire un avenir où la prospérité et la durabilité vont de pair. “
ARD / AC / SF / APA
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