Les cheveux longs rassemblés dans un petit pain perché au sommet du crâne, le défendeur de 37 ans est sous le feu des questions soulevées par les trois juges de la Chambre correctionnelle d’agen. Trois bancs de retour à droite, ses deux sœurs et sa mère se resserrent, mettant une main ou échangeant un look de confort selon les réponses de leur bien-aimé, proie à un comportement de fureur, de la nuit du 3 au 4 avril, à Marmande et Fourques-sur-Garonne.
«Pourquoi l’avez-vous apporté à votre sœur?» », Présente le président Serge Rey. “J’ai pu découvrir dans son téléphone qu’elle fréquentait un homme âgé. Elle n’a pas beaucoup d’expérience, j’étais inquiet”, a déclaré le 30 ans. «Avez-vous peur et donc vous l’avez frappé?» “, Continue le magistrat.” Pourquoi resserrer le cou? ” Que voulez-vous l’obtenir en le mordant au visage, sur les membres? «Je voulais qu’elle arrête la relation. Oui, je sais, ça se rapproche de mon ancienne entreprise…»
«Je ne lui pardonnerai jamais»
Le changement de son nom de famille l’année dernière n’a pas effacé les deux mentions sur son casier judiciaire. La première, en 2011, pour avoir violé la mère de son enfant. Le second, en 2015, pour le meurtre de sa maîtresse, et la condamnation de la Cour d’assise du VAR, à seize ans d’emprisonnement pénal. Farid Jbilou admet qu’il avait une salve de coups et resserré la gorge de sa jeune sœur jusqu’à ce qu’elle perde des connaissances, trois jours auparavant. Le visage de la victime porte toujours la stigmatisation de 15 jours d’incapacité totale pour le travail livré par le médecin. «Il n’a pas changé. Je ne lui pardonnerai jamais», partage ce dernier.
«Mon client est intimement convaincu qu’elle a été victime d’une tentative de meurtre»
Son aîné, ayant tenté d’empêcher la scène de la violence, a été poussée grossièrement. Et menacé de mort, comme les trois femmes de la famille. Farid Jbilou prétend ne pas s’en souvenir. Plus de ne pas les avoir avertis de ne pas alerter la gendarmerie sous la peine de représailles et de faire croire à une attaque d’un étranger.
«Mon client est intimement convaincu qu’elle a été victime d’une tentative de meurtre. L’étranglement était la cause du décès de la victime précédente. Ces trois femmes sont absolument paralysées», a expliqué Me Sandrine Fournier, en faveur de l’ouverture des informations criminelles. “En effet, ce dossier aurait pu se retrouver aux Assises. Mais l’intention d’homicide n’est pas sortie du dossier aux yeux de l’accusation,” a justifié son représentant, pointant le “profil extrêmement inquiétant” de cet homme ayant fait un film. Sa sœur n’a fait aucune relation “.
Effrayant
Sans détour, me Laurence de Behr dit: «Il connaît son sort, il retournera en détention. L’avocat de la défense reconnaît le comportement fluide de l’accusé:« Il met tous ses effets à distance. Réflexion sur elle-même, il ne réussit pas. Ce retour au calme, une fois à l’acte engagé, peut être effrayant, je l’entends. »»
Conformément aux réquisitions de l’accusation, Farid Jbilou a été condamné à quatre ans d’emprisonnement, avec l’interdiction officielle de contacter les victimes, pour comparaître à leur domicile ou à Lot-Et-Garonne pendant trois ans.