
Huit personnes sont mortes dans l’explosion d’un bâtiment sur la rue de Tivoli en avril 2023 à Marseille. Deux ans plus tard, les victimes compensent toujours des émotions et de longues procédures d’indemnisation.
Une cérémonie est organisée dans la matinée de ce mercredi 9 avril, rue de Tivoli, à Marseille, deux ans après l’effondrement qui a fait huit victimes. Pour leurs côtés, les victimes compensent toujours des émotions et de longues procédures de compensation.
«Souvenirs douloureux»
Au cours de la dernière année, Patrick a passé son dimanche à rénover l’appartement de sa fille. Basé sur les fenêtres, fissures sur le plafond… situées au rez-de-chaussée, l’hébergement souffrait de l’explosion dans la nuit du 9 avril 2023. Le propriétaire a embauché le travail à ses frais, car son assurance estime que son logement est habitable qu’elle est.
“Vous ne pouvez pas vivre ici”, contredit le père, montrant les dommages causés par l’explosion.
La fille de Patrick n’est pas la seule à être inquiète. De nombreuses maisons environnantes portent toujours la stigmatisation de l’explosion.
Certains résidents ne retournent que dans leur logement. «C’est un soulagement de revenir, après deux ans. C’est un peu triste de nous retrouver, cela nous ramène à certains souvenirs douloureux», rapporte Ronan Michel, vivant dans la rue de Tivoli, qui a rétabli son logement il y a un mois dans un bâtiment adjoint.
La création d’un accord-cadre demandé
Les résidents, rassemblés en tant que collectif, réclament la création d’un accord-cadre pour indemniser les victimes, sans ce dernier en attendant la reconnaissance de la responsabilité pénale.
“Il ne doit pas y avoir des gens qui tombent dans la précarité, tout cela parce que l’assurance ne veut pas payer, quand c’est un accident collectif. Encore une fois, nous sommes victimes”, a déclaré Johanne Raimbault, résident et membre du collectif Tivoli le 9 avril.
Deux ans après le drame, des négociations sont toujours en cours pour conclure cet accord. Pour sa part, la mairie soutient.
“Le maire a réécrit le gouvernement afin que cet accord-cadre puisse avoir lieu et, évidemment, il permet à ces soins de manière beaucoup plus mondiale et ne laisse pas les gens individuellement face à leur assurance”, a déclaré Didier Jau, maire des 4e et 5e arrondissements.
Une réunion doit être tenue dans la préfecture le 14 mai pour avancer sur ce dossier.
Julie Rampal-Guiducci et Solemn Bertrand