L’ancien propriétaire du chenil de l’expédition en milieu de groupe controversé, Antoine Simard, est condamné à 23 mois de prison dans le cadre du meurtre de nombreux chiens et des mauvais traitements causés aux animaux pendant plus d’une décennie.
L’homme de 44 ans avait été reconnu coupable en juin 2024 de tous les chefs d’accusation contre lui, soit pour avoir tué ou blessé des chiens, pour les avoir fait souffrir sans nécessité et avoir négligé de fournir la nourriture, un abri et des soins appropriés.
En fait, le juge Hubert Couture l’a condamné à 23 mois d’emprisonnement sur les deux premiers chefs et 12 mois le second. Cependant, les pénalités seront purgées en concurrence.
«Les gestes commis sont sérieux et inacceptables. Même s’ils ont été ordonnés par le découragement et le fait qu’il a été submergé par les événements, ils reflètent une grande cruauté envers« les êtres dotés de sensibilité et qui ont des impératifs biologiques », comme décrit [dans le Code civil du Québec]», A déclaré le magistrat.
Les faits présumés ont eu lieu de 2008 à 2022 à sa Chenil de l’île d’Orléans, une expédition à mi-loupe, qui a offert des promenades dans des chiens de traîneau et qui est fermé aujourd’hui.
Ambellé par le surpeuplement de son chenil, Simard avait admis avoir eu plusieurs gammes de chiots en se cassant le cou, mais uniquement pendant un nombre limité de saisons, en plus d’avoir éliminé un certain nombre de chiens âgés ou malades avec un gaz utilisé pour le soudage, dans une boîte artisanale, pour le «renouvellement» du pack.
Suspendu, gelé, arme à feu… d’anciens guides qui travaillaient dans le chenil et qui se sont succédés à la tête des témoins auraient allégué plusieurs autres méthodes de perturbation de l’euthanasie qui aurait été utilisée sous sa gouvernance.
La Couronne a fait valoir que c’était «probablement un millier de chiens ou de chiots qui ont été mis à mort par M. Simard ou sous ses ordres».
Dans sa décision sur la culpabilité, le tribunal n’avait pas parlé du nombre de chiens tués ou sur les autres méthodes de décès avancées par des témoins, mais il a dit qu’il les croyait «comme pour leurs histoires» décrivant «toutes les situations anormales, des empreintes de violence, de douleur et de blessures».
La liste des pratiques douteuses, rapportées par des témoins, est longue: des niches inadéquates, des chiens gémissants dans le congélateur, des aliments qui pourraient être endommagés, la gestion par la violence du chenil, des établissements insalubres ou un manque de soins vétérinaires.
Pour ce dossier «rare et rare», le procureur a réclamé une peine exemplaire de cinq ans de détention, la peine maximale prévue dans le Code pénal pour deux des trois accusations.
L’avocat de Simard, moi Stéphanie Pelletier-qurion, a demandé plutôt une peine de deux ans moins un jour pour servir dans la communauté, garantissant que «les actes n’étaient pas causés par la malveillance, le sadisme ou la perversion».
Dans le cas du parent co-accusé Edouard, un ancien employé de la société coupable de deux dirigeants sur trois (ayant tué ou blessé des chiens et ayant causé la souffrance), la défense et l’accusation ont prononcé conjointement une peine de 18 mois qui serait purgée dans la communauté.
Plus de détails à venir…