À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout dans la course, son bureau dans son sac à dos, à la recherche de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les cercles de cette chronique urbaine.
En raison d’un genou qui s’est replié contre le processus à la suite d’un accident de scooter, elle ne pouvait plus marcher sans les ligaments qu’un défunt lui a légué. Il, sérieusement brûlé à la suite d’un accident de travail, doit sa vie à un donneur anonyme, qui lui a prêté sa peau.
Ces miracles de la médecine moderne, Samuel Despatie et Marie Deschene, m’ont invité au bar ludique de Randolph, Rue Saint-Denis.
Les deux trentaine voulaient me présenter un nouveau jeu de discussion lancé par Héma-Québec, La question qui ne tue pas (Une référence au programme Tout le monde en parle), qui aborde les dons du tissu humain.
Le jeu aborde les sujets liés aux cadeaux post mortem… qui prolongent potentiellement la vie des autres.
Parce que si nous parlons souvent de don d’organes, nous mentionnons rarement les tissus… Maintenant, si vous lisez les ENDO de votre carte d’assurance maladie, cela dit: «À ma mort, j’autorise le prélèvement des organes et les tissus.“
Ces tissus humains comprennent la cornée, les ligaments, les tendons, les os, les extrémités du fémur, la peau, les aortes, les artères et les valves cardiaques.
Le jeu encourage les conversations concernant les dons post mortem. Photo Louis-Philippe Messier
Gratitude
«Si je pouvais rencontrer les proches de celui qui m’a fourni des ligaments pour marcher, je leur dirais ce que cela m’a apporté», explique Deschene, qui a souffert du martyre avant l’intervention à son genou.
«Il est important que les familles connaissent tout le bien qu’il fait pour empêcher certains de dire non lorsque les habitants d’Héma-Québec viennent prendre les tissus», insiste sur ce robuste de la route.
L’élimination des tissus doit avoir lieu dans les 24 heures suivant la mort. Plusieurs familles choquées par le deuil préfèrent aller à l’encontre de la volonté du défunt qui a signé le dos de leur carte. Héma-Québec quitte alors les mains vides.
«Le jeu La question qui ne tue pas Vous permet de discuter avec votre famille de ce sujet sérieux afin que les proches soient conscients du désir de donner ses tissus et qu’ils le respectent », note Samuel Despatie, 33 ans.
Il a été victime d’un horrible accident de travail sur un site où il était électricien.
«J’ai été brûlé sur 49% du corps et, en attendant de pouvoir greffer ma propre peau, j’étais couvert de celui d’un donneur», explique l’homme, qui était dans le coma pendant cette procédure extrême.
C’est son conjoint, Vanessa Côté, qui a traité avec les médecins.
«Des dons de tissus humains, cela permet également à une femme comme moi de ne pas faire de deuil», ajoute la femme de 34 ans, qui a depuis lancé une collection de vêtements de brûlure.
Disponible gratuitement
Le jeu La question qui ne tue pas est disponible gratuitement dans les centres Donna à Héma-Québec jusqu’à ce que les stocks soient épuisés.
Je profite de cette occasion pour confirmer avec mes proches que, si la tondeuse devait me récolter en premier, j’entends que ma signature est respectée.
Le jeu est disponible dans les dons d’Héma-Québec. Photo Louis-Philippe Messier
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