Comment décarboniser le secteur industriel? Ce fut le thème d’un panel de discussions lors de la dernière édition de The Changenow Show des solutions pour la planète organisée à Paris du 24 au 26 avril. Une édition symbolique depuis qu’elle se produit dix ans après la signature de l’Accord de Paris et la décision emblématique de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale «bien inférieure» à 2 ° C par rapport aux niveaux pré-industriels.
Parmi les conférenciers de ce panel, Josep-Maria reasensDirecteur du groupe Renault et PDG de la stratégie AMPERE, et Cléa MartinetDirecteur du développement durable de Renault Group et CSO (chef de la durabilité) à Ampère, a souligné l’étendue des défis auxquels sont confrontés l’industrie automobile européenne: les réglementations accrues, les incertitudes sur l’évolution des technologies, la volatilité des prix des matières premières, la concurrence de la Chine, les tensions géopolitiques et leurs conséquences sur le commerce mondial … Le secteur automobile s’engage à réduire son impact sur le climat.
En vertu de l’impulsion du plan stratégique Renaulution, créé en 2021, Renault Group a décidé de relever ce défi pour la décarbonation et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) résultant de ses activités, en amont et en aval de la fabrication de véhicules.
Réduire les émissions responsables du réchauffement climatique
Entre 2019 et 2024, la société a en effet réussi à réduire de 40% les émissions de co₂e de l’utilisation de ses véhicules, les émissions produites pendant la phase de fabrication, au cours de la même période, de 50%.
Plusieurs facteurs expliquent ces résultats. Dans le cadre de son plan stratégique Renaulution, le groupe Renault a positionné la décarbonation au même niveau que les indicateurs de compétitivité et de performance. L’objectif était d’apporter une approche transversale du développement durable à tous les niveaux des métiers, dans toutes les directions de l’entreprise.
Le véhicule électrique, le levier principal de la carbonatation du secteur automobile
Surtout, l’exploitation de la transition en faveur du véhicule électrique est la solution la plus radicale pour réduire notre impact, souligné Josep Maria Recasens et Cléa Martinet dans leur intervention à Changenow. La motorisation électrique ne produit pas d’émissions de l’échappement, son empreinte carbone, calculée sur tout le cycle de vie de la voiture, est donc réduite de moitié par rapport à un véhicule thermique! Aujourd’hui, la société a une douzaine de véhicules électriques au sein de ses marques, quinze si nous ajoutons des moteurs hybrides.
Pour accélérer sur le terrain, Renault Group a choisi de créer une entité dédiée uniquement au véhicule électrique et aux logiciels, Ampère, et a mis en place un écosystème concurrentiel réunissant des usines d’assemblage, un site de production pour les moteurs électriques au sein du poteau électrique, des sites ajoutés les gigafactories de nos partenaires AESC et Verkor.
La transition énergétique doit garantir l’employabilité de nos employés
La transition vers l’électricité nécessite des compétences et une expertise spécifiques, différentes de celles liées à la technologie thermique. Cela nécessite un effort substantiel de formation. C’est ce défi qui a également relevé Renault Group ces dernières années grâce aux différents campus de formation regroupés sous l’égide de notre université d’entreprise, Reknow University. Créée en 2021, cette université unique unique a formé près de 40 000 personnes à ce jour.
Démocratiser le petit véhicule électrique
Prochain défi? Contribuer au boom de la voiture électrique dont la part des ventes en Europe n’était encore que de 13,6% à la fin de 2024. Une situation en partie attribuée aux coûts de fabrication du VE, et donc à son prix. Encore une fois, Renault Group s’appuie sur son entité Ampère qui a déjà réussi à réduire le temps de développement de Twingo de cinq à deux ans. Assez pour afficher un prix d’entrée pour la voiture de 20 000 euros.