DTurkish Ome, pagode birmane, balle vénitien… qui imaginerait que nous voyagerions tellement avec la lampe à lampe! Dans l’atelier de Nadège Tricard, à Bugue, à Dordogne, c’est une pagaille heureuse (non, c’est très bien rangé) de tissus, de carcasses, de fils, de rayures, de paillettes, de velours, de soie, de damas, de lin, de coton et même de parchemin.
Depuis 2018, l’artisan a exploité un bon recyclage. Nous pouvons voir aujourd’hui ses créations dans les salons du logement ou des marchands anciens, des magasins parisiens ou à la prestigieuse foire internationale du patrimoine culturel à Paris. Et dans les maisons de ses clients. Les carrés alsaciens, les suspensions, les jupons, les victoires plissées et même extravagantes ont des abat-jour «comme celles de la série britannique» Downton Abbey «».
Artisanat et haut
Beau virage pour celui qui, avec un DUT d’ingénierie mécanique et productive obtenu à Bordeaux, avait déjà approché la belle, en travaillant pour Cartier ou Christofle. Mais un jour, a terminé la vie parisienne, épuisante, Nadège est retourné à «son» Dordogne, avec ses deux filles, le désir de tout recommencer et l’opportunité d’acheter, au cœur du Buge, une maison de village, toutes en pierres et en escaliers, ouvrant sur deux rues.
Les filles ont grandi, sont allées étudier à Bordeaux, l’avocat avec qui elle a travaillé comme secrétaire administrative – «J’ai appris la gestion d’entreprise». Nous avons dû «penser». «Mon idée était l’artisanat et le haut de gamme… J’ai parcouru le catalogue de formation offert par l’Institut national des métiers artistiques, qui est devenu l’institut du savoir-faire français. J’ai cousu, j’étais un homme à pain.

Stampaas Weale / SO
Formation, soutien
Première session de formation à l’atelier CAT qui regarde, à Géné, à Charente. «J’ai découvert une capacité à harmoniser l’abat-jour et le pied. Honnêtement, quelque chose d’inné que je ne savais pas.» »
«Vous pouvez créer la plus belle chose du monde, si vous ne savez pas comment la vendre, cela ne fonctionnera pas»
La deuxième étape était l’installation. Le rez-de-chaussée de sa maison, dont la porte donne sur un chemin piéton, se prêtait. «J’étais accompagné d’une cloche d’entreprises de Bergerac. Il était important de ne pas être seul face aux fournisseurs, de tester ma capacité à être chef d’entreprise, d’avoir un espace comptable. Toutes les étapes précédentes de ma vie professionnelle m’ont apporté des compétences nécessaires aujourd’hui, vendre, fournir, contrôler plusieurs matériaux…»

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“Vous pouvez créer la plus belle chose du monde, si vous ne savez pas comment la vendre, cela ne fonctionnera pas.” Tire son inspiration du livre culte de Julia Cameron “Libérez votre créativité”, Nadège a appris à organiser un stand avec la chambre des métiers, par exemple.
Elle a également pu «positionner» son entreprise, grâce à une cousine, Sébastien Tricard, qui, à Bordeaux, avec son agence Camelia, conseille, entre autres, dans leur parcours de numérisation. «Nous avons travaillé sur l’image que je voulais transmettre, mon premier logo a été dépassé, nous en avons imaginé un autre.»
Du salon au spectacle, Paris, Angoulême, Limoges, Bordeaux, Nadège s’approche de clients institutionnels et particuliers. D’une salle d’exposition de créateurs à la Trocadéro de l’hôtel-restaurateur Charbonnel, de Brantôme, de Leroy Merlin de Périgueux, ou d’une chasse à Sologne, il déménage à ses clients. Accueille également les novices pour les mini-sages, “pour le plaisir, je ne gagne pas ma vie avec des stages, mais j’adore”.
Savoir-faire unique

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Moins de deux heures pour une conique simple, plus de vingt pour un abat-jour à une fans ou une balle vénitienne. En moyenne, 150 réalisations par an. Plus les restaurations. Il est parfois nécessaire de «s’adapter»: transposer en plans la photo d’un vieux abat-jour, pour trouver le carcasses qui fera son modèle sur mesure, pour trouver des pièces inhabituelles, réélectrifiant… ses fournisseurs se trouvent parfois jusqu’à l’Italie.
«Il donne une lumière très spéciale. C’est aussi un matériau éco-responsable, avec l’évaluation d’un déchet»
Après avoir imaginé et breveté une lampe facilement disponible de mille manières, appelée Laura, l’arrivée de l’Abat voulait trouver une technique oubliée, celle du parchemin, en tant que substitut des abat-jour dans le porc d’antan. «Il donne une lumière très spéciale. C’est aussi un matériau responsable écologique, avec l’évaluation d’un déchet. Une seule personne possédait cette connaissance, à la tannerie Dumas, à Ardèche, à Annonay.
Le prochain salon du patrimoine international de Paris aura le thème d’Art Deco, et Nadège prévoit de se concentrer sur ses abat-jour en parchemin, un savoir-faire unique.
40 Grand-Rue, 24,260 Le Bugue. 06 63 64 01 25. www.maison-tricard.fr