L’organisation, la première en Europe en termes de recherche avec 34 000 agents, ouvre ses armes aux «collègues aujourd’hui empêchés de faire des recherches», mais aussi aux chercheurs français des expatriés, dont certains «ne veulent pas vivre et élever leurs enfants aux États-Unis de Trump». Cette initiative, appelée «Choisissez CNRS» (Choisissez le CNRS), suit celle motivée par l’exécutif avec l’annonce de la mi-avril d’une plate-forme «Choisir la France pour la science».
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, les chercheurs et les universités ont été dans la réticule de son gouvernement et ont eu peur pour leur avenir, entre les recherches académiques et les miennes, le financement poncé.
Menace les libertés académiques
«Des chercheurs étrangers sont déjà arrivés en France pour se familiariser avec les infrastructures en attente de la création de fonds et de la plate-forme», a-t-il dit au ministère de la recherche. Ces programmes suivent l’annonce par Emmanuel Macron d’une conférence à Paris de la communauté de recherche, prévue lundi.
Intitulé «Choisir Science Choisissez l’Europe», l’événement dans lequel le président de la Commission européenne Ursula von der Leyen participera, a l’intention de signifier «dans un moment où les libertés académiques éprouvent un certain nombre de reflux ou de menaces, que l’Europe est un continent d’attractivité», selon l’élysée.
Pionnier de ce mouvement en mars avec son programme «Place for Science» (un lieu sûr pour les sciences), l’Université d’Aix-Marseille accueillera ses premiers chercheurs en juin.
Les jeunes, les réalisateurs et les stars
Avec son initiative, le CNRS, qui est utilisé pour recruter des chercheurs non français jusqu’à un tiers chaque année dans ses compétitions classiques, vise quatre publics.
Premièrement, les plus jeunes – étudiants post-doctoraux – dont certains pourraient espérer des emplois durables. Ensuite, les présidents d’un professeur junior, un appareil assez récent qui fera l’objet d’une «publicité particulière cette année», selon M. Petit.
Une encoche ci-dessus, le recrutement annuel de directeurs de recherche externe, c’est-à-dire que non de l’ensemble des directeurs de recherche interne, pourrait être redimensionné vers le haut. Enfin, le CNRS veut innover en ciblant les «étoiles» de la recherche mondiale, sur les chaises internationales. Sans avoir besoin de les payer mieux que les meilleurs déjà utilisés, selon son PDG. Qui dit qu’il est convaincu que «la motivation d’un chercheur n’est jamais une rémunération», mais surtout «l’environnement de travail, avec son infrastructure et la possibilité de faire face aux meilleurs».
Sans oublier qu’une fois intégré les coûts liés à l’éducation, à la santé et à la protection sociale, les différences de rémunération semblent plus faibles.
Un effort à faire au niveau européen
Cependant, l’argent restant le nerf de la guerre à la recherche financée, le gestionnaire note que la salle de manœuvre des CNR est «pas très grande». Et place ses espoirs dans l’annonce sur la plate-forme «Choisir la France» que l’État pourrait abonder jusqu’à 50% du coût des projets de recherche, pour mériter et sur les fonds du programme France 2030.
“C’est au niveau européen que l’effort doit être fait”, a déclaré récemment le ministre de la recherche Philippe Baptiste. Et non seulement pour les questions vulgaires de l’argent, mais aussi sur des thèmes tels que la libre circulation des chercheurs ou des connaissances.
Related news :