Lors d’une réunion exceptionnelle à l’édition internationale de Rabat et à la foire du livre, et malgré son état de santé, Hamid Barada, né en 1939 à Tanger, a voulu participer aux activités du programme culturel du Conseil communautaire marocain à l’étranger, à travers un moment de confiance où il a présenté son travail: une anthologie de ses entretiens avec une élite de grandes personnalités et de penseurs. Il met en lumière l’histoire politique du monde arabe, en particulier dans sa relation avec la France, entre les années 1970 et 2000, en documentant un RAM dans l’histoire de la région de Maghreb, du continent africain et des régimes émergents après l’indépendance.
This event, in which one of the deans of the Moroccan press took part, a founding figure of national journalism and interviewer of great world personalities, in particular the late SM the King Hassan II and the former Senegalese president Léopold Sédar Senghor, was held at the pavilion of the Council of the Moroccan community abroad, Sunday April 27, 2025, at the end of the 30ᵉ edition of the International Edition of the Publishing Équitable. C’était la présentation du livre du journaliste et écrivain Hamid Barada, intitulé «Anthologie des interviews journalistiques – Tome 1 (1977-2012)», en présence de nombreuses personnages du monde intellectuel, médiatique, politique et culturel.
Hamid Barada est revenu aux détails de son entretien avec feu SM King Hassan II et sur les discussions informelles qui ont suivi, en particulier sur les prisonniers politiques et le cas d’Abraham Serfaty. Barada a également mentionné les circonstances qui l’ont forcé à se cacher et à s’éteindre après son élection à la tête de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), qui, pendant son Congrès, avait adopté une position d’opposition aux orientations de l’État. Il a expliqué comment certains chefs d’opposition ont été accusés de «complot contre le régime», tandis que l’UNM, dans ses communiqués de presse, a dénoncé ce qu’elle considérait comme une véritable conspiration contre les forces militantes et en particulier contre le mouvement unioniste.
Le livre revient également à son exil forcé en Algérie, ainsi que sur la «coïncidence» de son retour au Maroc. Lorsqu’il est arrivé à l’aéroport de Mohammed V, en présentant son passeport algérien à la police, un agent l’a accueilli en lui disant: «Si Hamid Barada, bienvenue chez vous», quand il était rempli d’appréhension lors de ce voyage professionnel qui, de Paris à Dakar, s’était arrêté à Casablanca sans être informé avant l’entretien.
Pour sa part, le professeur Mohamed Tozy a félicité Hamid Barada en tant que figure essentielle de l’histoire contemporaine du Maroc, insistant sur le fait que les nouvelles générations de chercheurs et de journalistes devraient s’inspirer de sa carrière, car sa connaissance de la profondeur des élites, des sociétés et des français, des mentalités algériennes et marocaines est rare.
Tozy a également loué le professionnalisme, la rigueur et la crédibilité de Barada, ainsi que sa préoccupation constante pour la vérification de l’exactitude des informations avant de les transmettre au public.
Cette nouvelle œuvre, publiée en français par des éditions «Cults» avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, rassemble de nombreuses interviews réalisées par Hamid Barada avec des personnalités majeures de l’ancien mondial, le monde de la sénégale, le Sédar Senghor, Abdarrahim Bouabid, Mishel. Bensaïd Aït Idder, Jean Lacouture, Ahmed Réda Guédira, Ahmed Ben Bella, Hubert Védrine, Boualem Sansal, Mohamed Boucetta, Rached Ghannouchi et Mohamed El Fqih El Basri.
Youssef Lahlali