Il est devenu presque suspect, voire condamnable, ose défendre le Maroc. Défendre ses institutions, ses forces vivantes, sa base de stabilité aujourd’hui semble être un acte de méfiance envers l’opinion publique qui est devenue amer. Dès que nous disons un mot de reconnaissance envers le roi, le FAR ou le DGSN, que nous sommes jetés dans la figure l’épithète infâme de «Aayacha». Comme si l’amour du pays était devenu un péché, un compromis servile ou un acte de trahison intellectuel. Comme si l’adhésion sincère à un projet national était une posture de courtisan. Le temps triste lorsque la défense de sa patrie a été assimilée à un manque d’intégrité morale.
Ce mot, lancé avec dédain comme une pierre, porte en lui une violence symbolique: celle de l’auto-tentative, celle d’une haine intérieure qui cherche à contaminer tout sentiment noble et authentique. Comme si l’honorer ses institutions, ceux qui regardent dans l’ombre pour protéger notre vie quotidienne fragile, étaient devenus un geste suspect, une position pour dénoncer sans vergogne. Oui, disons-le avec clarté et fermeté: le Maroc est en effet la cible des parcelles. Dans ses défauts humains, dans ses combats imparfaits mais courageux, le royaume reste une île de stabilité convoitée autant que jalouse. Cette stabilité perturbe parce qu’elle est précieuse, elle irrite car elle est rare, elle intrigue car elle se tient devant les tempêtes qui secouent le monde à ses frontières. La stabilité marocaine attire autant qu’elle a aiguise les ressentiments.
Et le Maroc n’a jamais eu besoin d’être défendu autant qu’à cette époque où les menaces externes sont devenues plus subtiles, plus sournoises, presque imperceptibles. Ils infiltrent les discours poliancés des conférences internationales, dans les votes étouffés des coulisses diplomatiques, dans ces alliances émouvantes, tissées et délicates selon des intérêts géopolitiques cyniques. Le royaume perturbe, agace, intrigue parce qu’il résiste à l’endroit où les autres vacillent, car il choisit l’ordre lorsque les autres glorifient le chaos.
Mais le danger le plus formidable n’est pas celui qui vient d’ailleurs, visible et frontal. Il est beaucoup plus insidieux, tragiquement silencieux, profondément toxique. Il se jette dans les veines mêmes du pays, se nourrit de certains de ses propres enfants et prospère dans l’impunité d’un discours permissif. Ce danger est le marocain qui oublie d’aimer le Maroc. C’est lui qui, sous le couvert d’une prétendue conscience politique ou morale, distille la haine au lieu d’animmer le débat. Celui qui méprise ouvertement nos symboles qui, sans hésitation, soutient nos uniformes, qui tire l’effort collectif et s’aligne froidement avec les agendas externes lorsqu’il ne les crée pas lui-même. Celui-ci préfère s’effondrer dans la construction des patients, le média tumulte avec une vérité profonde, le scandale éphémère à la cohérence.
Et ici, sous le couvert d’un combat légitime et historique – celui de la cause palestinienne, profondément enracinée dans le cœur de chaque marocain -, certains s’efforcent maintenant de fracturer notre pays, de secouer ses fondations, de semer le poison de la discorde. Quelle trahison d’un idéal pour manipuler le sang versé d’un frère pour susciter les braises de la haine à la maison! Quel est l’intérêt de défendre les terres lointaines si elle veut réduire la sienne en cendres? Ces individus masquent habilement leurs intentions: s’ils ne brandissent pas eux-mêmes la violence, ils l’encouragent, le provoquent, le nourrissent par la manipulation idéologique et la marchandisation cynique de la cause palestinienne. Isolés dans leurs grottes dogmatiques, ils méprisent l’État, rejettent ses institutions, tournent le dos à ses symboles, bafouent ses lois, tout en jouant sans embarras de la générosité de cette terre marocaine. Ils ne défendent aucune cause nationale, même les plus sacrées: le Sahara marocain. Ils ne partagent jamais la joie des Marocains, ils ne ressentent jamais leur douleur. Élevé dans ce pays, nourri par lui, éduqué dans ses écoles, ils sont maintenant servis sans honte aux conceptions hostiles, devenant des pions d’une stratégie délibérée de démolition programmée.
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Cependant, ils n’offrent aucune perspective sociale, politique ou économique; Ils ne portent pas les aspirations du citoyen. Indifférent aux principaux projets nationaux, absents de tout dialogue constructif, ils ne voient dans leur patrie qu’une «maison d’erreur» à démanteler de l’intérieur. Le plus tragique est que, même si cette agitation prospère, les véritables souffrances du pays persistent: une école à bout de souffle, étouffant les hôpitaux, un jeune qui se perd. Ces réalités, aussi urgentes, ne les intéressent pas. Ils restent loin des affaires essentielles du pays, préférant les provocations superficielles et le tumulte des affrontements stériles. Le débat profond est dévissé vers l’insulte, la calomnie et le sabotage moral.
Certes, le Maroc n’est pas parfait. Mais lorsque nous échangeons le débat contre la haine, la critique contre la diffamation, l’engagement contre la trahison, c’est que nous avons perdu bien plus que la raison: c’est d’avoir perdu le sens même de la patrie. Et pourtant, le Maroc n’a jamais été aussi dynamique, aussi vivant, mais aussi exposé aux convoitises. C’est donc, le pays jaloux mérite mieux que ce tour d’ingratitude. Il mérite mieux que cette dérive nihiliste visant à détruire tout ce qui reste debout. Certains vivent au Maroc… mais le Maroc n’habite pas. Des experts dans l’art de déranger les eaux, ils savent parfaitement que le cœur des Marocains bat spontanément pour la Palestine. Et c’est cette émotion sincère qu’ils manipulent cyniquement, renvoyant ainsi les Marocains contre leur propre pays, détournant leur solidarité envers l’hostilité contre la nation.
Ils prétendent parler au nom des Marocains, en outre, parsemés de qualifications méprisées telles que » mouches électroniques »,« brigades »,« sujet »,« microbes », Et ciblent sans vergogne ceux qui refusent la marchandisation honteuse de la cause palestinienne. Le Maroc mérite mieux. Il mérite une jeunesse éclairée et non manipulée. Des voix courageuses et non résolues. Opposition constructive et non destructive. Surtout, il mérite des citoyens conscients que la critique n’est pas une trahison, mais que la trahison n’est jamais une simple critique. Parce qu’il y a un moment crucial dans l’histoire d’une nation où la solidarité n’est plus un luxe mais une nécessité vitale. Et ceux qui pensent toujours que vous pouvez aimer votre pays tout en le brûlant n’ont rien compris dans la dignité ou au Maroc.
Ne cédons pas à ces imposteurs drapés dans le faux voile de solidarité avec la Palestine pour mieux poignarder leur propre patrie. Notre compassion sincère et inconditionnelle envers nos frères palestiniens ne devrait jamais servir de carburant pour licencier notre pays. Mais maintenant, nous instrumentons la noble cause palestinienne afin de propager la division au Maroc, comme si le bon combat d’un frère, le peuple devait devenir un cheval de Troie pour ceux dont la seule ambition était le chaos ici. Quelle misérable indignement. Défendre la Palestine, oui, mille fois oui. Truque la discorde dans le royaume? Jamais. Combien de fois le Maroc a fourni une aide concrète à nos frères Gaza, sans hésitation ni en attente. Combien de projets il a financé, combien de négociations il a conduit à libérer des fonds essentiels à l’autorité palestinienne.
Mais aimer la Palestine ne signifie pas mettre les clés de notre stabilité à ceux qui servent des agendas étrangers. Cela ne signifie pas remettre notre sécurité entre les mains des amoureux du chaos.
Le Maroc d’abord, et toujours.