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Qu’est-ce que le projet de loi est prêt depuis juillet 2017! -.

Qu’est-ce que le projet de loi est prêt depuis juillet 2017! -.
Qu’est-ce que le projet de loi est prêt depuis juillet 2017! -.

Au Maroc, la responsabilité médicale est toujours régie par des textes disparates et obsolètes. Et, il n’y a pas de médiation claire ou de mécanisme de droit spécifique qui protège le médecin face aux caprices de sa pratique.

Cependant, il y a eu un projet de loi qui dormait dans les tiroirs du ministère de la Justice depuis 2017.

Et ce projet de loi a été étudié par des médecins, des avocats, des patients, des parlementaires, par les services concernés du ministère de la Santé ainsi que par l’Ordre national des médecins.

Fin avril 2025, l’Association des gynécologues privés de Rabat vient de relancé le débat sur cette question cruciale de la pratique médicale au Maroc, c’est-à-dire la responsabilité médicale.

En attendant, jetons un coup d’œil à ce qui se passe ailleurs.

Qu’en est-il de la responsabilité médicale aux États-Unis, en Allemagne, en France et en Égypte?

Le chemisier blanc ne protège plus contre les togs noirs.

La responsabilité médicale, anciennement marquée par la confidentialité médicale et l’autorité des connaissances, est aujourd’hui soumise à la justice, aux médias et à une société qui est devenue de plus en plus exigeante.

Des États-Unis à l’Allemagne, de la France à l’Égypte, via le Maroc, les tribunaux sont maintenant des arènes où les médecins doivent parfois répondre pour des actes commis dans le cadre de leur exercice quotidien.

Une mutation silencieuse mais profonde, qui redessine la relation médecin-patient et l’exercice même de la médecine.

États-Unis: Médecine sous le règne des avocats

C’est probablement aux États-Unis que la responsabilité médicale est la plus examinée, la plus redoutée… et la plus Monnay.

Chaque geste médical peut potentiellement provoquer un essai.

La faute professionnelle suit, comme on l’appelle, est une industrie à part entière.

Chaque année, à peu près
15 000 procédures sont mises contre les professionnels de la santé.

Des avocats spécialisés, des compagnies d’assurance agressives et une culture de rémunération ont transformé l’erreur médicale en jackpot potentiel pour les plaignants.

De nombreux médecins ont vu leur carrière rompue pour des erreurs de diagnostic ou une négligence postopératoire.

La crainte du procès induit une «médecine défensive»: des examens inutiles, des interventions excessives, tout cela pour éviter le tribunal.

Allemagne: rigueur, transparence… et rareté des phrases lourdes

En Allemagne, la responsabilité médicale est supervisée par un système rigoureux mais plus équilibré.

Le médecin n’est pas systématiquement cloué au pilory.

Les patients peuvent déposer une plainte, mais un mécanisme de médiation – souvent via des ordres professionnels – précède les procédures judiciaires.

Les procès sont rares, des conditions de prison encore plus.

En 2020, il y avait environ 2 000 plaintes sérieusement éduquées, avec seulement une minuscule minorité menant à des sanctions criminelles.

France: entre la judicialisation et la quête de la réparation

En France, la loi de Kouchner de 2002 a ouvert les portes à la reconnaissance du droit des patients à être indemnisée même sans faute, grâce à la solidarité nationale (ONIAM).

Cependant, plus de 10 000 plaintes sont enregistrées chaque année pour des erreurs médicales, et environ 10% finissent par une condamnation.

Très peu de médecins reçoivent des peines de prison, mais les sanctions professionnelles (suspension, interdiction de faire de l’exercice) sont de plus en plus fréquentes.

Égypte: entre des convictions rapides et le manque de garanties pour les médecins

En Égypte, la situation est dramatique pour les médecins.

Le pays connaît une judicialisation brutale, souvent populiste, alimentée par des réseaux sociaux.

Les médecins sont régulièrement condamnés à des peines de prison, parfois dans des délais rapides, sans une véritable expertise indépendante.

En 2022, la condamnation d’un chirurgien pour «négligence a entraîné la mort», avec une peine de 10 ans de prison, a soulevé l’indignation de la communauté médicale égyptienne et internationale.

La peur de la prison pousse de nombreux jeunes médecins à fuir le pays ou à limiter leur pratique.

L’absence d’un cadre juridique clair pour différencier le défaut ordinaire de l’erreur involontaire augmente la situation.

Et au Maroc? Un vide légal abyssal

Le Maroc ne fait pas exception à la tendance mondiale.

Si les condamnations pénales restent rares, l’insécurité légale des médecins est réelle.

La responsabilité médicale est toujours régie par des textes disparates et obsolètes.

Il n’y a pas de médiation claire ou de mécanisme de droit spécifique qui protège le médecin face aux caprices de sa pratique.

Les affaires sont amenées directement devant les tribunaux de droit ordinaires, souvent sans conseils d’experts indépendants.

Le procès du chirurgien accusé à tort d’avoir oublié une compresse dans l’abdomen d’un patient, ou celui du gynécologue poursuivi après un accouchement difficile, illustrent ce vide légal.

Le projet de loi sur la responsabilité médicale, à plusieurs reprises annoncée, est lent à voir le jour.

Pendant ce temps, les praticiens font de l’exercice avec la peur de la plainte, de l’amalgame, même du vindicatif populaire. La médecine devient un champ extrait.

Une profession à risque… en silence

La profession médicale, bien qu’Esential, devient l’une des plus exposées légalement.

Et pourtant, la plupart des médecins agissent avec conscience, dans des conditions parfois précaires, avec peu de moyens et une pression énorme.

À un moment où le patient devient «client» et lorsque l’exigence de résultats a priorité sur la compréhension des risques, il est urgent de superviser la responsabilité médicale avec la rigueur, l’humanité et la lucidité.

Pour protéger le patient… et celui qui le traite.

La situation au Maroc est une urgence vitale

Au Maroc, le poteau est tendu au bureau actuel de l’Ordre national des médecins pour faire ce grand saut qualitatif juridique en faveur de la profession médicale.

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