Publié le 02 mai 2025 à 14:59. / Modifié le 02 mai 2025 à 15h00
Les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont continué de s’aggraver depuis l’assassinat, le 22 avril, de 26 touristes dans les prairies en cachemire indien. Le front de la résistance en cachemire, le front de la résistance (TRF), a d’abord réclamé l’attaque des réseaux sociaux avant de se rétracter. L’Inde accuse TRF d’avoir agi pour une organisation djihadiste plus large désignée terroriste par les Nations Unies (Lashkar-e-Taïba, une organisation djihadiste pakistanaise).
Parce que fondamentalement, c’est la religion que c’est. Le Pakistan est un musulman majoritaire. L’Inde, dans la majorité de Hindu, et Modi, Premier ministre nationaliste au pouvoir depuis plus de dix ans, ont mené une politique d’exclusion des musulmans, la première minorité religieuse en Inde (14,2% de la population).
Le gouvernement indien accuse le gouvernement pakistanais d’être derrière l’attaque, ce qu’il nie. Cette région himalayenne a été contestée au moins depuis la partition de l’Inde et du Pakistan en 1947. Entre-temps, plusieurs guerres ont éclaté.
Un risque d’approvisionnement en eau de 240 millions de Pakistanais
La situation a connu un nouveau tournant en 2019, lorsque le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, vient de réélu, a retiré son statut semi-autonome dans Jammu-Et-Cachemire. Jusque-là, les autorités locales avaient un grand pouvoir et New Delhi uniquement légiféré pour la défense et les affaires étrangères. Narendra Modi a également supprimé les lois qui réservaient des terres pour les locaux. Depuis lors, TRF a dénoncé l’arrivée des investisseurs hindous, des résidents et des touristes de la région.
Après l’attaque, New Delhi a suspendu le traité sur le partage des eaux de l’Indus. Ce traité, signé en 1960 et qui n’avait jamais été remis en question, garantit un approvisionnement en eau au Pakistan.
Pour sa part, Islamabad a suspendu l’accord (de Simla a conclu en 1972) qui a initié les deux parties à ne pas modifier la ligne de contrôle en cachemire unilatéralement. Les deux pays ont également supprimé les visas et expulsé des ressortissants de l’autre pays.
La Chine, qui soutient le Pakistan, les États-Unis, qui soutient l’Inde et l’Iran, l’énergie nucléaire comme l’Inde et le Pakistan, se sont exprimés sur ce conflit en demandant une désescalade.