Selon le professeur, ce qui est plus inquiétant ici, c’est «La combinaison insidieuse d’un discours masculiniste considéré comme «naturel» véhiculé par des organes de propagande liés à une dictature et destinés aux pré-adolescents via leurs plateformes préférées ».
Le refrain chante le mâle Sigma, le Sigma Boy, une variation de la figure du mâle alpha. “”Le concept de l’alpha mâle circule dans les sphères masculinistes et a percolé dans le grand publicExplique Mireille Le Guen, professeur de sociologie à l’Uclouvain, affilié au Centre interdisciplinaire de recherche sur les familles et les sexualités. Il fait référence à l’organisation sociale en vigueur parmi les loups, avec l’idée qu’il y aurait un homme dominant, l’alpha et les autres, la version bêta, qui suivrait. Le mâle alpha fertiliserait toutes les femelles. ” L’idée même de cette organisation dans les loups est remise en question, note en passant le chercheur.
Psycho américain
Le Sigma masculin a été conceptualisé par un écrivain américain suprémaciste, Theodore Robert Bale, qui a établi toute une hiérarchie d’hommes, de l’alpha à Omega (le perdant), le sigma se référant à un homme en dehors de la hiérarchie, un seul, ambitieux et discipliné, indépendant, qui ne l’obera qu’à ses propres règles.