(Agence Ecofin) – Le Nigéria connaît un phénomène endémique de cybercriminalité qui, selon des sources officielles, lui fait perdre chaque année près d’un demi-milliard de dollars, en particulier dans les détournements et les pertes de marché.
Le gouvernement nigérian veut renforcer sa coopération avec le Royaume-Uni pour lutter contre la cybercriminalité, un fléau qui fait rage dans le pays depuis plusieurs années. Lateef Fagbemi, le procureur fédéral et ministre de la Justice, a signé à cet effet un protocole d’accord avec une délégation britannique le mardi 29 avril.
Les deux parties s’engagent à améliorer l’efficacité du système judiciaire nigérian en réduisant les obstacles bureaucratiques. Cela implique une coopération accrue entre les différents acteurs: les enquêteurs et les procureurs travailleront désormais ensemble depuis les premières étapes d’un cas, en alignant leurs stratégies, en mettant en commun leurs ressources et en développant leurs compétences pour atteindre les résultats attendus ensemble.
Le partenariat vise également la lutte contre les crimes croisés. Une équipe conjointe a été créée à cet effet. «La cybercriminalité est complexe et en constante évolution. Bien que nous ayons un cadre juridique national pour y faire face, il est important de souligner que les lois à elles seules ne peuvent pas gagner les batailles. Ce sont les personnes qui interprètent, appliquent et appliquent ces lois qui doivent être formées, unies et autorisées à agir – rapidement, de manière cohérente et efficace» dit M. Fagbemi.
Ce partenariat répond selon Nous sommes Tech AfricaIl appartient au gouvernement nigérian de ralentir le boom de la cybercriminalité, dont la progression s’intensifie avec la transformation numérique. En novembre 2024, une opération coordonnée par Interpol a permis l’arrestation de 306 cybercriminels dans plusieurs pays africains, dont 130 au Nigéria.
Tout au long de l’année, la police nigériane rapporte avoir arrêté 751 personnes impliquées dans des activités cybercriminales. Ce fléau provoque des pertes économiques considérables. Selon les données publiées par la Commission nigériane de la Commission (NCC) en 2022, la cybercriminalité entraîne chaque année 500 millions de dollars de pertes au Nigéria.
Si ce partenariat mène, le gouvernement nigérian espère mettre en place un système robuste pour protéger les citoyens, défendre ses droits et traduire les cybercriminels en justice. Cependant, il convient de rappeler que les deux parties n’ont jusqu’à présent signé qu’un protocole d’accord. Aucun calendrier n’a été communiqué pour la conclusion de l’accord final ou pour sa mise en œuvre.