
Les deux tunnels du futur direct de Neuchâtel Rail Line-La Chaux-de-Fonds seront creusés après l’autre et non simultanément, pour les problèmes environnementaux, de sécurité et financiers. Conséquence: La mise en service de la ligne est reportée de 2038 à 2041.
Le choix a été annoncé vendredi à Cernier (NE) par les dirigeants de ce projet à plus de 1,3 milliard de francs qui sont le canton de Neuchâtel, le Federal Office of Transport (OFT) et les SPF. La ligne ferroviaire vise à diviser par deux le temps du voyage entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, à 15 minutes contre 28 aujourd’hui.
Il s’agissait de savoir si les deux tunnels (Chaumont et Vu Vue-des-Alpes) devaient être creusés simultanément ou l’un après l’autre, d’abord le tunnel du bas suivi de celui de la haute, a expliqué que le conseiller d’État Laurent Favre, en charge du fichier. Le comité directeur a décidé de favoriser la deuxième solution.
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Avantages multiples
La solution d’un seul point d’attaque permet en particulier de réduire les inconvénients des habitants de Val-de-Ruz: les zones de construction prendront moins d’espace et le transport par camion dans les villages seront réduits de quelque 170 000 passages. L’option choisie aura donc un impact «très positif» sur la densité du trafic selon les autorités.
Même chose pour la sécurité et les émissions de CO2 par rapport à la variante des deux tunnels excavés en même temps. Dans l’état actuel des choses, le forage échelonné coûterait également 80 millions de francs de moins que les fouilles simultanées, décrit David Fattebert, directeur régional de SBB pour la Suisse française.
“C’est un aspect important, sachant que le contrôle des coûts reste un défi”, a ajouté Laurent Favre. La durée de la réalisation, estimée à l’automne 2023, entre 7 et 10 ans, est maintenant fixée à environ 10 ans. C’est pourquoi il est possible aujourd’hui d’articuler un horizon de mise en service à 2041, explique-t-il.
Continuation des études
Les chefs de projet considèrent l’adaptation du calendrier acceptable. «Il est contrebalancé par les avantages financiers, de sécurité et environnementaux», a noté Christophe Beuret, chef de la division des infrastructures OFT.
La phase pré-projection se poursuivra désormais jusqu’au printemps 2026. Parmi les points à spécifier figurent la gestion des matériaux du site ainsi que les mesures liées au concept de sauvetage et d’évacuation en cas d’événement en ligne. Cette phase sera suivie par le projet de construction et les études d’impact, qui réussiront à l’enquête publique, prévue avant 2030.
Une fois l’autorisation du bâtiment obtenu, les travaux pourront commencer. Les municipalités concernées sont étroitement impliquées et associées dans le reste du processus. Laurent Favre a souligné l’importance que la ligne prend les yeux, à la fois pour la mobilité dans l’arc du Jura et pour la circulation ferroviaire est-ouest.
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Sujet radio: Deborah Sohlbank
Article Web: ATS / RAD