Ce texte fait partie du carnet spécial du Congrès ACFAS
Le 92e Le Congrès de l’ACFAS aura lieu du 5 au 9 mai à la Montréal School of Higher Technology, en collaboration avec l’Université Concordia. Les effets positifs et négatifs de la technologie dans la société et la place de la langue française dans l’activité scientifique seront au cœur des réflexions.
Dans la dernière interview avant sa mort en 1996, l’astronome américain Carl Sagan a fait valoir que nous avions créé une entreprise scientifique et technologique dans laquelle personne ne comprend quoi que ce soit sur la science et la technologie. Visionnaire, il a averti que ce paradoxe nous a fait mûrir «être capturés par le prochain charlatan, politique ou religieux».
Le président de l’ACFAS, Martin Maltais, estime qu’en effet, les problèmes scientifiques et sociaux sont de plus en plus intimement liés. Il donne l’exemple de l’intelligence artificielle, dont les répercussions sociales sont probablement très nombreuses. Il ajoute des réseaux sociaux à celle qui, selon lui, est devenu des outils technologiques pour la stupidité des gens et de la société.
«La science doit être utilisée pour faire exactement le contraire», dit-il. En particulier, cela doit nous aider à mieux comprendre les mécanismes d’influence qui aident à obtenir positivement les êtres humains et à soutenir le développement de leur autonomie et leur capacité à faire des choix éclairés dans une démocratie. La compréhension de la technologie doit donc doubler une compréhension des mécanismes sociaux et culturels.
Menace les libertés
C’est ce qui inspire le thème du Congrès de cette année: la recherche au cœur des solutions technologiques et sociales. Les attaques du gouvernement de Trump contre la liberté de recherche, la liberté universitaire et la liberté d’expression dans les universités rendent ce thème plus actuel que jamais. Tout comme la promesse conservatrice fait l’imposition de «l’idéologie réveillée» au Canada au Canada dans la répartition des fonds fédéraux pour la recherche universitaire.
«L’ACFAS défend et promeut la science en français dans toutes les disciplines», souligne Martin Maltais. Par conséquent, nous sommes appelés, notamment avec le scientifique en chef du Québec et le conseiller scientifique en chef du Canada, pour protéger l’activité scientifique, la liberté universitaire et l’autonomie des universités. »»
Il croit que le choix de Marie Lambert-Chan en tant que président honoraire du Congrès correspond très bien à ce testament. Ce journaliste scientifique expérimenté est actuellement rédacteur en chef de la série Découverte Sur ICI Radio-Canada TV. Auparavant, elle a tenu les rênes de la revue Science du québec Pendant près de six ans.
Un nouvel outil
La langue française est un cheval de bataille des ACFAS depuis sa création, et plusieurs problèmes liés à la recherche et à la science en français seront soulignés dans les activités du Congrès. Le mardi 6 mai aura lieu, par exemple, une conférence sur la découverte des connaissances en français, vue de Franco-quebecers. Rappelons qu’en mai 2024, le Québec et la France se sont engagés à collaborer pour améliorer la découverte de contenu scientifique français.
ACFAS dévoilera sa nouvelle plate-forme de contenu scientifique sur le français le même jour. Depuis le premier congrès en 1933, elle a gardé les programmes et documents sur les présentations scientifiques faites lors de ses événements. Ces archives seront désormais accessibles en ligne. Au total, 80 000 personnes ont soumis des communications scientifiques au cours de cette période.
Une deuxième phase de ce projet devrait permettre de relier cette plate-forme à d’autres, en particulier celle de Scholar. «Il est majeur en tant que développement de capacités», explique Martin Maltai. Il affecte toute la production scientifique évaluée par les pairs qui sont effectués en français depuis 92 ans, dans tous les domaines de la connaissance. »»
Publier en français
Si des chercheurs d’ici ont produit la science en français, ils ont également publié beaucoup en anglais, qui s’est établi comme le lingua franca scientifique, en particulier dans les sciences naturelles et le génie. Et ce n’est pas nouveau. En 1989, le Pasteur Institute a annoncé l’abandon complet du français en faveur de l’anglais comme langue de diffusion de ses principaux périodiques. C’est le point de départ du colloque sur la recherche française en sciences naturelles et en ingénierie, qui sera présentée le jeudi 8 mai.
La domination de l’anglais affecte, selon le président de l’ACFAS, la capacité des nations dont ce n’est pas la langue pour bien performer en science, car les chercheurs doivent travailler et réfléchir dans une autre langue. Il entrave également le transfert de connaissances à des orateurs non anglais qui pratiquent dans les domaines ciblés par la recherche.
«Il est crucial de rendre les résultats de recherche dans le langage de la population locale accessible pour rester, en tant que nation, à la fin de la progression de la science», conclut Martin Maltais.
Ce contenu a été produit par l’équipe de publications spéciales de Devoiren marketing. Journalistes du rédacteur Devoir n’a pas participé.