Quels sont les sites qui attendent le nouveau pape?
La chose la plus importante est de réunir l’église, de ramener l’église à une harmonie, à une unité. Il y a beaucoup de gens à la recherche d’un pape, un candidat, capable de «réparer» les fragments de l’église. Un autre projet majeur est la question du Synode mondial. Dans son lit à l’hôpital Gemelli, le pape François avait prévu un programme de trois ans à partir des diocèses, des conférences épiscopales, des réunions continentales, pour atteindre une sorte de mini-duc. Il a parlé d’un assemblage ecclésial pour mettre en pratique les principaux principes du document final Synode. Il y avait principalement trois objectifs très importants. Les femmes doivent être placées dans des positions guides à tous les niveaux de l’Église universelle et pas seulement au Vatican, comme le Pape a décidé. Tout au long de l’église, vous devez avoir des organisations de participation, car en Europe, nous avons des conseils pastoraux, des conseils diocésains mais dans d’autres parties du monde, en particulier dans le Sud, l’évêque est toujours le prince absolu de son diocèse. Et le troisième principe était d’introduire une mentalité à rendre compte à tous les niveaux. Cela signifie, par exemple, que dans un diocèse après cinq ans, toute la communauté se retrouve à faire le point sur ce qu’ils ont bien fait et fait. C’est la transformation de l’église, qui ne devrait plus être une sorte de monarchie absolue, une sorte de structure militarisée mais une église communautaire.
Le pape est-il choisi par le Saint-Esprit?
Le successeur pourrait-il se permettre de ne pas suivre les avancées de François?
Oui, mais il ne le dira pas. Dans l’église, il existe des moyens plus élégants de bloquer les avancées. Nous ne disons rien, nous ne faisons rien si nous ne sommes pas d’accord avec un projet. Mais il est également nécessaire de prendre en compte le fait que l’Église d’aujourd’hui est non seulement divisée entre les conservateurs et les réformateurs, mais aussi dans les réalités régionales. Le milliard et environ quatre cent millions de catholiques ne sont plus «romanisés». Avant qu’il ne soit impensable qu’un cardinal ne connaisse pas l’italien, nous avons aujourd’hui des réalités comme l’Afrique qui a un réel rôle et n’est plus à la traîne de l’Europe. Par exemple, le cardinal Ambongo, à la tête de la Conférence épiscopale africaine, a clairement déclaré qu’il n’accepte pas la bénédiction des couples LGBTQ +, tout en insistant sur le fait qu’il était fidèle au pape François. Le futur pape devra donc également tenir compte de ces réalités régionales.
Remplir les églises en Europe, ramener les fidèles à la messe, est-ce toujours un objectif?
Les trois derniers papes avaient chacun un tempérament différent, une ligne théologique différente et un style différent. Aucun n’a réussi à interrompre le processus de sécularisation. L’Église européenne a continué à perdre des religieuses, à perdre les fidèles à la messe et la confession a pratiquement disparu. Le cardinal suédois, Anders Arborelius, a clairement dit que ce serait juste que le nouveau pape provient d’un pays où le catholicisme se développe et non d’un pays où la participation est en crise. Il y a donc également une prise en charge des noms asiatiques, par exemple.
Y a-t-il déjà eu un papemaker?
Le nouveau pape aura beaucoup à le faire…
Oui, (sourire)Il y aura beaucoup d’émotions dans la salle des larmes, où le pape va mettre sur la soutane blanche après les élections et où il réalise le poids de sa charge.