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Mata Hari et moi | La presse -.

Mata Hari et moi | La presse -.
Mata Hari et moi | La presse -.

Le café Gijón, légendaire Madrid Coffee, conserve toujours sa magie ancienne. La façade du marbre brun et du bois percé avec de grandes fenêtres donnant sur le trottoir. Les murs décorés d’œuvres et d’artistes qui l’ont assisté depuis son ouverture en 1888.

En fermant les yeux, nous parvenons à percevoir l’ombre de Federico García Lorca, Salvador Dalí, Ernest Hemingway ou même Mata Hari. Long le cœur de TertuliasCes discussions littéraires qui ont fait battre la vie intellectuelle de Madrid, la Gijón reste une cachette de la culture. En cette semaine, lorsque la Feria del Libro marque l’année littéraire espagnole, assise en bas, les éditeurs et écrivains du Québec se sont réunis à l’invitation de la délégation du Québec en Espagne en disant pendant la consommation.

La conversation est animée. Je me dis que cela devait ressembler un peu à ça à l’époque de Hemingway et Dalí. La conversation s’articule autour des caprices bureaucratiques qui, bien connus, compliquent la tâche de tous. L’un des éditeurs constate qu’il devient de plus en plus difficile d’avoir accès aux subventions. Formes. Les conditions imposées.

J’écoute une oreille, me demandant où Mata Hari s’est installée lorsqu’elle est arrivée au Gijón. Hemingway devait se lever. Il a même écrit debout. Mais Mata Hari a dû préférer les jolies tables en marbre noir alignées sous les cadres.

J’étais là quand une phrase est venue me chercher de ma rêverie. «Il est fait que vous deviez vous intéresser à la culture indigène. L’éditeur semblait désormais irrité.« On nous demande ce que nous faisons pour la littérature autochtone. Que faisons-nous pour la littérature autochtone? Heille! Cela ne fonctionne pas, la littérature autochtone au Québec! »»

Ici, vous vous dites probablement que j’étais bouleversé? J’aurais pu, en fait. Premièrement, parce que ce n’est pas vrai. Les romans autochtones font leur place et nous les trouvons dans les graphiques de la même manière que les autres. Plus de preuves que les Québécois forment l’un des peuples les plus ouverts de la planète.

Vous pouvez également vous dire qu’il est toujours choquant qu’un tel homme cultivé laisse aller en public, devant un écrivain insin en bonus? Et j’avoue que cela peut surprendre. Mais cette phrase, a refusé dans différentes versions, je l’ai entendu toute ma vie, en particulier dans toutes les nouvelles salles dans lesquelles j’ai travaillé.

Est-ce raciste? C’est une question sérieuse et, dès que nous nous approchons, les gens avancent à la fin de leurs sièges. Cela rend nerveux. Ou il irrite. Je connais cet éditeur depuis longtemps. J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Il n’est pas raciste. Mais en vérité, ce dont nous parlons ici est un sujet tabou, qui n’existe pas au Québec ailleurs, selon notre Premier ministre: le racisme systémique.

C’est pour les encourager à briser ce type de plafond de verre que les institutions encouragent les éditeurs à publier des inuits et des membres des Premières nations. Parce que dans la littérature aussi, certaines mauvaises habitudes ont une vie difficile.

En décembre dernier, Kev Lambert a critiqué sur Instagram la composition de la liste préliminaire de la catégorie Prix des Libraires du Québec dans la catégorie Roman / Nouvelles où son dernier roman s’est retrouvé, Sentiers de neige.

«Il y a une représentation féminine et queer, mais juste les auteurs blancs.

Depuis sa création en 1994, une poignée de romans à peine de la diversité culturelle – le dernier être L’énigme de retourPar Dany Laferrière, en 2010 – a remporté le Prix des Libraires. Pour la littérature autochtone, un roman n’a jamais été considéré comme assez bon pour être même parmi les finalistes. Pas un seul.

Kev Lambert a énuméré plusieurs titres qui, selon lui, méritaient d’être choisis. L’un d’eux, Cubes de glace comme le verreDe la Wendat Isabelle Picard, vient d’être choisie parmi les trois finalistes du prix France / Québec. Ce n’est pas la première fois qu’un roman indigène se distingue à l’extérieur lorsqu’il est ignoré au Québec par des pairs.

Parce que lorsque vous demandez au public, cela se produit différemment. QueDe l’inno Naomi Fontaine, a remporté les prix du collège, où les étudiants de CÉGEP votent. Mon roman Kumil A gagné en 2020 France / Québec et a remporté le combat de livres à Radio-Canada, ainsi que le prix du club des irrésistibles du réseau de bibliothèques de la ville de Montréal, deux prix décernés par le vote public.

S’ils sont des étrangers ou le public qui choisissent, les romans autochtones se portent bien. Mais pas quand c’est l’environnement littéraire lui-même?

«Vous ne trouvez pas ça ennuyeux?» «A demandé l’auteur de Que notre joie reste, Gagnant du prestigieux Medici Prix 2023.

J’ai demandé au nouveau directeur général de l’Association des Libraires du Québec (ALQ), Gabrielle Simard, qui est arrivée en poste l’automne dernier avec une nouvelle équipe. Elle admet immédiatement son inconfort. «Nous nous sommes demandé pourquoi c’est comme ça. Nous allons devoir y penser.» Mmoi Simard, qui était libraire à la magnifique librairie de Chicoutimi Les Bouquinists, arrive à la tête de l’ALQ après une période d’instabilité et de changements. Elle note que «le cœur du prix, nous devrons le retravailler».

Le prix gonfle les ventes et une bourse de 10 000 $ l’accompagne. Ce ne sont pas les libraires qui font le chèque, mais le Conseil des arts et des lettres de Québec. Les temps changent. Devrait être fait.

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