Le nœud coulant se resserre les anciens dirigeants de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Blessés au début du mois d’avril, ils font maintenant l’objet d’une enquête explosive de l’agence nigériane anti-corruption (EFCC). Les accusations sont lourdes: «Abus de pouvoir» ET “Fonds”. Une initiative audacieuse du président Bola Ahmed Tinubu qui pourrait bien secouer les fondements de la puissante compagnie pétrolière d’État, considérée depuis longtemps comme un épicentre de corruption et de mauvaise gestion.
La Comité des délits économiques et financiers (EFCC), une véritable aile armée de la lutte contre la corruption au Nigéria, n’a pas été de temps. Dans une lettre datée du 28 avril, dont la vague de choc s’est répandue dans les médias nigérians, l’agence a officiellement convoqué le NNPC pour fournir tous les documents financiers concernant quatorze de son ancien et actuel responsable. En haut de cette liste se trouve un nom qui résonne avec force: celui de l’ancien PDG, Mele Kyari. Son licenciement, qui s’est produit en même temps que celui de l’ensemble du conseil d’administration, apparaît désormais sous un nouveau jour, celui d’une opération possible “Clean Hands” au plus haut niveau.
Un héritage de corruption et de mauvaises performances
En plus de Mele Kyari, l’EFCC a clairement identifié d’autres personnalités dont les actions passées sont examinées. Abubakar Yar’adua, ancienne directrice générale, Ibrahim Onoja et Mustafa Sugungun, respectivement ancienneurs des raffineries stratégiques de Port Harcourt et Kaduna, ainsi que Umar Ajiya, l’ancien directeur financier, sont également cités par la poste. Cette désignation explicite de hauts fonctionnaires témoigne de la détermination de l’agence à augmenter les fils de tous les réseaux de corruption qui auraient gangreneux le NNPC depuis des années.
-Les allégations de corruption, d’ingérence politique et de mauvaise gestion ne sont pas nouvelles sur le NNPC. La National Oil Company, un pilier de l’économie nigériane, a longtemps été critiquée pour son manque de transparence et d’opacité. Cette situation a eu des conséquences directes sur la production de pétrole du pays, qui a disparu ces dernières années. En 2023, il est tombé en dessous du seuil symbolique d’un million de barils par jour, un chiffre éloigné des ambitions du gouvernement qui ont déposé une production de deux millions de barils d’ici 2027.
L’avenir du secteur pétrolier nigérian est en jeu
Cette enquête anti-corruption arrive à un moment crucial pour le Nigéria. Le gouvernement compte sur le NNPC pour contribuer de manière significative à l’augmentation de la production de pétrole, avec un objectif d’au moins 10% de la production quotidienne d’ici 2027. La crédibilité de l’entreprise et la confiance des investisseurs sont donc des problèmes majeurs.
Cette purge au sommet pourrait être interprétée comme un fort signal du désir du président Tinubu de moraliser le secteur et de créer un environnement plus propice à l’investissement et à l’efficacité. Il reste à voir si cette initiative audacieuse portera ses fruits et permettra au Nigéria de redresser la barre de sa production de pétrole, essentielle à sa prospérité économique.
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