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Les médecins appellent à un dépistage systématique -.

CeuxRisque de fractures Le projet de loi sur l’ostéoporose dépasse 3 milliards par an en Suisse

Cette maladie est très courante, en particulier chez les femmes après la ménopause. Pour éviter les os cassés, deux experts préconisent un dépistage systématique.

Publié aujourd’hui à 19h03

Les personnes âgées participent à un flash mob lors de la Journée internationale des aînés, le district de Grottes à Genève, le 1er octobre 2013.

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Bâton
En bref:
  • L’ostéoporose coûte 3,5 milliards d’euros par an en Suisse (chiffre de 2019).
  • Les médecins recommandent le dépistage systématique de la ménopause chez les femmes.
  • Cet examen permet d’obtenir des résultats précis pour 100 francs.
  • Les traitements disponibles réduisent à moitié le risque de fractures osseuses.

«Dans la tête des gens, il est normal que les os se brisent parce que vous tombez ou parce que vous vieillissez. Mais cette évolution n’est pas inévitable», explique Olivier Lamy, médecin en chef du centre interdisciplinaire des maladies osseuses dans le CHUV. Avec son collègue Serge Ferrari, chef du département des maladies de Hug Bone, il vient de signer un éditorial sur l’ostéoporose dans le «Swiss Medical Journal». Les deux hommes appellent un dépistage systématique de cette maladie qui provoque des fractures de fragilité.

Les enjeux sont élevés. Selon Olivier Lamy, une femme sur deux et Un sur cinq rencontrera de telles difficultés au cours de leur vie. La Suisse serait particulièrement affectée. Selon une comparaison européenne publiée en 2021, on estime que Coût d’ostéoporose Près de 3,5 milliards d’euros (40o euros par habitant), en 2019 dans notre pays. Coûts de fracture a ensuite représenté 4,5% de tous les frais de santé publique.

Ces chiffres dissolat les deux médecins, d’autant plus qu’ils augmentent avec le vieillissement de la population. Ils soulignent que «la prévention serait assez simple si un dépistage systématique de l’ostéoporose comme mesure de la densité minérale osseuse (DMO) à partir de ménopause Chez les femmes et à partir de l’âge de 60 ans chez les hommes a été remboursé ».

Dépistage remboursé en cas de maladie

Olivier Lamy l’assure: ce DMO, également appelé ostéodensitométrie par l’énergie du rayon x (DXA), est «très simple et très fiable». Son collègue ajoute que, lorsqu’il est pratiqué aujourd’hui, il n’est remboursé qu’en cas de fracture fragile ou en présence de facteurs de risque spécifiques. “Dans le cadre d’un examen préventif, ce dernier n’est remboursé que si le résultat montre l’ostéoporose. C’est comme si nous commençons l’idée que nous devons savoir avant de faire l’analyse s’il y a une maladie ou non.”

Concrètement, les gens sont allongés sur un lit à faible énergie et un appareil à rayons X passent dessus. Les radiations sont 35 fois moins que pendant une radiographie thoracique. Cet outil fournit des images de la colonne lombaire et de la hanche. En général, la colonne vertébrale est vérifiée en même temps pour détecter des tasses ou des fractures possibles qui indiqueraient une maladie déjà installée.

Le professeur Olivier Lamy du CHUV à Lausanne, le 25 novembre 2020, lors d'un rapport sur le personnel infirmier pendant la deuxième vague de Covid-19.

Le tout dure environ vingt minutes, au coût d’environ 100 francs. Petites parenthèses: ce montant doit être révisé à la baisse dans les tarifs ambulatoires futurs. Si cela semble une bonne nouvelle, les médecins craignent cependant que les centres privés considèrent cet examen bon marché et l’abandonnent.

Selon Olivier Lamy, la fréquence de dépistage pourrait varier en fonction du résultat obtenu. Si aucun problème n’a été identifié, le patient pourrait répéter l’exercice dix ans plus tard, ou même plus. Mais si les valeurs étaient légèrement dérangeantes, il serait nécessaire de le refaire trois à cinq ans plus tard.

Les fractures liées à l’ostéoporose réduite par deux

L’intérêt de tout cela? «Ce qui est fou, c’est que nous avons des médicaments qui permettent de faire de moitié les fractures liées à l’ostéoporose», poursuit le spécialiste de la médecine interne. Il mentionne une perfusion qui peut être administrée aux femmes ménopausées entre 50 et 60 ans et offrir une protection pendant dix ans. Serge Ferrari ajoute que les médicaments génériques, et donc bon marché, sont disponibles.

À Genève, le 13 octobre 2014, le professeur Serge Ferrari (à droite) succède au professeur René Rizzoli (à gauche) à l'étreinte.

Ces contrôles sont pratiqués en Allemagne ou aux États-Unis. Mais Serge Ferrari précise que, au cours des quinze dernières années, la Fondation internationale pour l’ostéoporose (IOF) s’est principalement concentrée sur la prévention secondaire (ciblée sur les personnes qui ont eu une fracture).

«Dans ces conditions, nous avons perdu de vue, à l’échelle internationale, l’importance de la prévention primaire (Note de l’éditeur: qui vise les personnes qui n’ont aucun symptôme). Cependant, un nouveau consensus est apparu récemment au sein de l’IOF pour appeler à un tel contrôle, en particulier chez les femmes qui entrent dans la ménopause. “

Ce contexte international serait une première explication du manque d’examen systématique en Suisse. Serge Ferrari ajoute que, en général, La prévention est sous-développée dans notre pays. Enfin, la question financière se pose, tout en essayant de contrôler l’augmentation des coûts de santé.

Sur ce dernier point, Olivier Lamy insiste: «Il serait plus économique de prévenir le déclin fonctionnel et les fractures chez nos aînés, plutôt que de les traiter. Cette politique a même été démontré que les besoins en lit EMS.»

Selon le Federal Office of Public Health (FOSP), «les cercles spécialisés intéressés peuvent à tout moment envoyer une demande raisonnée de gestion des coûts (Note de l’éditeur: par l’assurance des soins obligatoires) à la Commission fédérale pour les services et principes généraux (CFPP) ». Cette demande doit démontrer que le service répond aux critères d’efficacité, d’adéquation et d’économie dans la loi sur l’assurance maladie. La décision finale revient au Département fédéral de l’intérieur.

L’OFSP n’est pas au courant d’une demande concernant le DXA en tant qu’examen de dépistage systématique. Les experts de la ménopause espèrent cependant relancer le débat en Suisse. L’année dernière, une alliance nationale a été lancée. Sous l’égide de la promotion suisse de la santé, il existe des représentants particuliers des disciplines médicales concernées et des patients.

«Notre objectif est d’écrire un document résumant les connaissances de l’ostéoporose qui fait l’objet d’un consensus international», résume Serge Ferrari. Nous espérons également qu’un tel document trouvera un écho avec certains parlementaires et qu’il pourra nous aider à faire avancer le dossier en politique. “

Prio.swiss, l’Association des assureurs de maladie suisse, estime que «cette proposition mérite d’être étudiée en détail». Son porte-parole, Christophe Kaempf, ajoute cependant que «le législateur a donné le rôle principal au Lamal la gestion des soins». Le financement des mesures de prévention généralisées, en revanche, est la responsabilité des autorités publiques.

Quelques conseils contre l’ostéoporose

  • Nourriture. Adopter une alimentation saine et variée.

  • Produits laitiers. «Il ne fait aucun doute que les contributions adéquates en calcium pendant la croissance favorisent le capital osseux», souligne Serge Ferrari. Chez les personnes âgées, il existe un débat lié à un risque possible d’augmenter les maladies cardiovasculaires, mais les recommandations sont favorables aux produits laitiers. »Il précise que, en tout cas, la plupart des femmes âgées reçoivent des suppléments de calcium.

  • Ménopause. Selon Olivier Lamy, le traitement hormonal doit être encouragé, si possible.

  • Mouvement. Vous devez effectuer une activité physique régulière – environ deux fois 45 minutes par semaine. Plus tard dans la vie, des activités comme le Pilates ou le yoga sont utiles pour garantir l’entretien et prévenir les chutes.

  • Histoire familiale. L’ostéoporose a une forte dimension génétique. Selon Olivier Lamy, le dépistage au moment de la ménopause est encore plus justifié chez les personnes qui ont des antécédents familiaux.

  • Facteurs de risque. Au niveau personnel, il y en a d’autres qu’il vaut la peine de garder à l’esprit. Il s’agit notamment de la ménopause précoce, de certaines altérations endocriniennes, de très faible poids ou de maladies qui peuvent limiter l’absorption des aliments (intolérance au glutenPar exemple).

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Caroline Zuercher est journaliste dans la section suisse depuis 2005. Elle a en particulier des sujets couverts liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle travaillait pour Swissinfo et le matin.Plus d’informations

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