Comment le Basque Coast Hospital Center (CHCB) s’intègre-t-il à la dynamique territoriale avec les communautés locales, les associations et les établissements de santé publique?
Nous dirigeons plusieurs types de coopération. D’abord en interne, au sein du Territory Hospital Group (GHT), puis avec tous les établissements de santé du pays basque ou des structures de soins médicaux et de réadaptation (SMR). Ces partenariats nous permettent d’organiser des cours de santé coordonnés pour chaque patient et d’assurer des soins liquides et de qualité. De plus, nous travaillons en étroite collaboration avec des professionnels de la santé libérale (médecins de la ville, infirmières, pharmaciens), qui se regroupent dans les communautés professionnelles territoriales (CPT). Ce sont de précieux interlocuteurs pour mieux répondre aux besoins du territoire. Nous avons la chance d’évoluer dans une région où les professionnels de la santé sont nombreux, ce qui limite l’évasion en santé des patients vers d’autres territoires et renforce notre capacité de soins locaux.
«Nous avons la chance d’évoluer dans une région où les professionnels de la santé sont nombreux»
Qu’en est-il de votre projet innovant pour améliorer la gestion de publics spécifiques, tels que les femmes atteintes de pathologies chroniques?
Le projet de structuration autour de la santé des femmes, que nous initions, mobilise les chirurgiens, les gynécologues-Obstétriciens, les médecins généralistes et les spécialistes, afin d’améliorer la prévention, le dépistage et la gestion de problèmes spécifiques. Il s’agit d’une meilleure identification des symptômes, en particulier dans les pathologies comme les accidents vasculaires cérébraux, où les signes chez les femmes sont parfois moins bien interprétés. Cette sensibilisation est essentielle, car la littérature scientifique montre un réel biais contre les femmes. Nous travaillons également sur des pathologies spécifiques telles que l’endométriose ou la ménopause. L’objectif est de fédérer les compétences existantes au sein de l’hôpital pour créer un réel réseau, offrant aux patients un point d’entrée unique et lisible dans leur chemin de soins.
Quel endroit donnez-vous la prévention de votre projet médical et comment souhaitez-vous renforcer cette dimension dans les années à venir?
La prévention est un pilier central de notre projet médical, en particulier pour les femmes et les personnes âgées. Les maladies chroniques augmentent fortement et il est essentiel d’agir en amont. Pour ce faire, nous comptons sur notre centre de prévention et de santé publique, composé d’une centaine de personnes, dont une équipe dédiée à six spécialistes de la prévention. Ce pôle assure la méthodologie, la coordination et l’évaluation des actions de prévention. Son rôle est de structurer des approches de prévention efficaces, adaptées aux besoins identifiés et de les intégrer transversalement dans toutes nos pratiques hospitalières.
Qu’est-ce que vous êtes le plus fier aujourd’hui dans les actions réalisées au sein du CHCB et quels sont les projets prioritaires que vous souhaitez toujours aller de l’avant?
Nous sommes fiers d’avoir changé la mission de l’hôpital: aujourd’hui, notre rôle ne se limite plus au traitement. Il s’étend à la promotion de la santé et du bien-être. Notre priorité est, avec précision, de renforcer cette culture de la promotion de la santé dans tous les secteurs de l’hôpital et de la diffuser parmi la population, en relation étroite avec les acteurs du territoire. C’est en associant les citoyens davantage aux traces de soins de santé que nous pouvons améliorer définitivement la qualité de vie et le soutien de nos patients.
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