Il fallait s’attendre à ce que les médecins omnipractiques rejettent la proposition du Québec concernant les négociations pour le renouvellement de l’accord-cadre, qui vise à redéfinir leurs conditions de travail.
Publié à 17h15
Une résolution, obtenue par La pressea été adopté dans ce sens samedi matin par la Fédération des médecins omnipraciens de Québec (FMOQ).
«Nos 150 représentants n’ont pas l’impression que le gouvernement est très désireux de trouver des solutions pour améliorer l’accès au service de santé à la population», dénonce le conseiller des affaires publiques au FMOQ Stéphane Gosselin. «Ils ont l’impression qu’ils subissent plutôt un gouvernement qui cherche à économiser de l’argent, même sur le dos de la santé.» »
Au centre de ce rejet, les désaccords fondamentaux. Le Québec propose une nouvelle classification des patients selon un système de couleurs. Les patients en bonne santé seraient classés verts ou jaunes tandis que ceux qui souffrent de problèmes de santé plus graves, orange ou rouge.
Le FMOQ craint qu’avec ce système, les patients dont la notation est verte ou jaune ne disposait plus de docteur de la famille officielle.
«En tant que prix de consolation, vous tiendriez une inscription collective pour la clinique, mais vous n’auriez plus de médecin de famille. Le problème est qu’il y a des gens qui ont un côté vert et qui le lendemain peut devenir rouge. Ce n’est pas une solution, les médecins ne se lèveront jamais là-dedans.» »
Il y a une semaine et demie, le ministre Christian Dubé a assuré que «personne n’allait perdre son médecin». Le Premier ministre François Legault a corroboré.
Photo Jacques Boissinot, Canadian Press Archives
-Le ministre de la Santé du Québec, chrétien Dubé
Percer à empocher
Le Québec veut qu’un quart de la rémunération des médecins soit liée à la réalisation des indicateurs de performance, tels que la gestion des patients vulnérables et la présence dans le CHSLD.
Sur le principe des performances relatives aux performances, le FMOQ démontre une certaine ouverture.
«Mais toujours là, il y a des conditions. Si vous voulez que les médecins se produisent, vous devez leur donner les moyens de le faire. Par exemple, si vous êtes médecin de famille et que vous travaillez à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, avez-vous les conditions de performance? Non», explique M. Gosselin.
À cet égard, dans sa résolution adoptée samedi, le FMOQ «nécessite une mise à jour constante des connaissances et l’intégration de nouveaux outils de travail et des innovations technologiques».
La Fédération souhaite également adopter un tableau de travail sur l’équité de la rémunération entre les hommes et les femmes. Une iniquité règne, même si les deux sexes reçoivent la même rémunération pour l’acte.
«Ce qui a été observé, c’est que les femmes ne pratiquent pas de la même manière que les hommes, ce qui a un impact sur leur rémunération à la fin de l’année», note M. Gosselin.
Plus de la moitié des médecins omnipraciens du Québec sont des femmes.
Avec les informations de Fanny Lévesque, la presse
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