
Vers un antidote efficace contre toute morsure? Un Américain, qui a injecté des centaines de doses de venin de serpent, a développé des anticorps laissant un tel remède.
Cela fait 18 ans que Tim Friede, un mécanicien américain de profession, informe régulièrement de petites doses de venin de serpent. À ce jour, BFMTV rapporte le 3 mai, sur la base des informations de la BBC, M. Friede totalise 700 piqûres, équivalentes à 200 bouchées de différentes espèces de serpents.
À l’origine, le cobaye, qui gère régulièrement ces animaux, a simplement tenté de renforcer son immunité. Avec des défaillances légères: au début de son expérience, deux bouchées de coma le laissent dans le coma. Petit à petit, son immunité est bien renforcée. Au point que son cas a commencé à intéresser l’organisme scientifique, qui s’est affronté contre les premiers travaux sur les antianistes dans un problème majeur: parce que chaque espèce a un venin différent, il est impossible de développer un antidote efficace contre toutes les piqûres.
Anticorps communs à plusieurs toxines
Tim Friede a attiré l’attention du docteur Jacob Glanville, directeur général de la Centivax Biotechnology Company. Le scientifique cherche à déterminer si l’exposition aux venins du Cobaye autodidacte lui permettait de développer des anticorps avec une grande neutralisation, c’est-à-dire commune à plusieurs toxines. “Pendant le premier appel, j’ai dit:” C’est peut-être embarrassant, mais j’aimerais vraiment mettre la main sur un peu de sang “”ont rapporté Jacob Granville à la BBC.
Les scientifiques ont donc cherché dans le sang de Tim Friede ces anticorps. Ils en ont découvert deux qui pourraient cibler deux types de neurotoxines et ont ajouté une troisième substance pour rendre le cocktail encore plus efficace. Testé sur des souris, le mélange a permis aux rongeurs de survivre à des doses mortes de venin de 13 des 19 espèces testées et a offert une protection partielle contre les six autres. L’efficacité des anticorps Tim Friede est “sans égal”Selon le docteur Glanville.
Les chercheurs ayant travaillé sur l’étude conviennent que cette découverte permettra, à l’avenir, le développement d’un antidote commun à de nombreuses espèces de serpents. Un tel projet pourrait prendre plus de 15 ans mais serait nécessaire: dans le monde entier, près de 140 000 personnes meurent chaque année de bouchées de serpents et plus de 300 000 ont des amputations permanentes ou des invalidités.