L’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, toujours montée avec un cran, a continué à secouer les marchés mondiaux mercredi au milieu de l’après-midi. La bourse suisse n’a pas été épargnée, le SMI évoluant continuellement dans la zone rouge.
Tâches sur les douanes: «Je sais ce que je fais», défend Trump
“Je sais ce que je fais, putain de sang”, a déclaré Donald Trump dans un discours à Washington mardi, tandis que les tâches douanières massives entrent en vigueur et ont dévissé les bourses mondiales.
09.04.2025
Des droits de douane américains supplémentaires sur les importations de près de 60 pays, dont la Suisse, sont entrés en vigueur ce mercredi. Sur les marchés mondiaux, le vent de panique a continué de souffler pendant que l’escalade se poursuivait entre la Chine et les États-Unis, Pékin ayant riposté aux chouchouts américains colossaux qui lui sont imposés en portant sa surcharge à 84% sur les produits américains.
À Wall Street, les indices se dirigeaient vers une ouverture dans le rouge. Les contrats à terme de Dow Jones, S&P 500 et Nasdaq ont perdu 2,30%, 2,01% et 1,75% respectivement.
En Suisse, le Center for Criminal Research (KOF) de l’Institut de recherche du Federal Polytechnic de Zurich a calculé les pertes de revenu réel pour l’économie suisse d’environ 0,2 à 0,6% en raison de tarifs douaniers de 31% imposés. «Si les droits de douane étaient introduits sur les produits pharmaceutiques, la perte de revenu réel augmenterait considérablement», explique les spécialistes de KOF dans une étude.
-Un deuxième risque, potentiellement plus grave, découle de l’augmentation des tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine, selon KOF. «L’annonce récente de la Chine pour augmenter les droits de douane sur les produits américains de 34 à 84% aggraverait davantage les pertes pour les deux pays», analyse le professeur Hans Gersbach. Selon lui, l’impact sur la Suisse est négatif car la demande d’exportation de produits suisses des deux pays diminuera.
Pour Eric Winograd, économiste en chef d’Alliancebernstein, l’escalade de la guerre commerciale présente des risques majeurs à long terme. “Par exemple, certains pays peuvent être obligés de choisir entre les États-Unis et la Chine”, a-t-il déclaré dans un commentaire. Selon lui, ces tensions ne se transformeront pas en conflits durables, l’économie mondiale sera ralentie, mais pas paralysée.
Vers 15h00, le SMI a chuté de 5,02% à 10 781,43 points. Le SLI a vendu 4,70% à 1741,64 points, tandis que le SPI est passé de 4,83% à 14 469,24 points. L’ensemble de trente fonctionnalités jouait dans la zone rouge.
Swisscom (-1,4%) a perdu moins de terrain que les autres, devant Geberit (-2,2%) et Lindt (-2,3%). Les trois marchandises lourdes sur la Roche (-6,5%) et Nestlé (-3,6%) n’ont pas pu inverser la tendance.
Julius Bär (-7,1%), Novartis (-7,4%) et Adecco (-8,2%) sont tombés dans l’arrière-plan de la classification. La lanterne rouge est retournée à Sandoz (-8,2%). Sur le marché élargi, MobileZone (-16,7%) était l’un des grands perdants. Les curatis (-2,8%) et GAM (-4,8%) ont également été en baisse.
En revanche, l’Idorsie a décollé 0,6% après avoir confirmé que l’American Drug Gendarme, la Food & Drug Administration, a augmenté l’exigence de REMS, SO appelée pour son hypertension contre l’hypertension Tryvio (Aprociciten) pour les femmes enceintes ou allaitantes.
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