Le délinquant sexuel Jérémie Perron, qui s’identifie maintenant comme Jennifer, sera de retour avant la Commission des libérations conditionnelles au Canada (CLCC) vendredi. Les autorités devront décider si la femme transgenre, qui persiste à nier son crime, restera derrière les barreaux ou reviendra dans la communauté pour terminer sa peine de 10 ans de prison.
En janvier dernier, la libération conditionnelle de Perron a été révoquée par les services correctionnels du Canada (SCC) à la suite de révélations sur les défauts du système pénitentiaire qui fait face à une augmentation marquée des criminels effectuant une transition de genre. L’individu a donc été arrêté et ramené en prison.
Peu de temps avant, les proches de la victime de Jeremiah Perron avaient été indignés d’apprendre son changement de sexe par hasard, traversant le délinquant qui a changé d’apparence à Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Ils sont convaincus qu’il s’agit d’un nouveau subterfuge pour cacher ses crimes. Ils critiquent également les autorités pour ne pas les avoir informés de cette transition et pour ne pas avoir cherché à savoir si sa transidentité était sincère. Des experts ont conclu qu’il y avait un véritable problème de sécurité publique.

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Jérémie Perron s’identifie maintenant comme Jennifer.
Photo: Facebook
En février, quelques semaines après son arrestation, les autorités ont pris la décision de transférer le détenu de Transgenre dans une prison pour hommes. Selon la loi, la révocation d’une libération vise à protéger la population lorsque le risque de récidive du délinquant augmente ou qu’il ne respecte pas ses conditions.
Radio-Canada a notamment découvert que la Direction de la protection des jeunes (DPJ) devait intervenir de toute urgence pour protéger un mineur contre le délinquant et que l’individu transgenre était actif sur la plate-forme JALF dédiée aux fantasmes sous le pseudonyme Kinkykitty123.
Une femme a dit qu’elle était traumatisée et dégoûtée parce qu’elle avait des relations sexuelles avec Perron, grâce à cette demande de réunion, sans savoir que c’était un prédateur. Il n’a pas non plus été contacté par l’agent de libération conditionnelle pour s’assurer qu’elle était en sécurité. Perron avait l’obligation de divulguer toute relation amicale ou sexuelle, quel que soit le type de personne, à son superviseur.
Les procédures prévoient que le comité de libération conditionnelle doit effectuer un examen dans les 90 jours suivant la suspension de sa libération.
Coupable d’un crime sordide
Perron est inscrit à vie dans le registre des délinquants sexuels pour l’assaut violent et prémédité d’un adolescent de Jonquière en juillet 2018, alors qu’il a été masqué par un capot et des lunettes de ski. Pour perpétrer son crime, l’attaquant a également camouflé son identité en s’adressant à la victime en anglais.
Il est resté dans l’entourage de la fille qu’il connaissait bien jusqu’à ce qu’il soit trahi par une mégot de cigarette dont l’ADN correspondait au sperme trouvé sur la victime.
L’attaquant a été reconnu coupable de rupture – en cas de détention et d’agression sexuelle forcés provoquant des lésions à un mineur ainsi qu’au port d’un déguisement.

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En mars 2024, Jennifer a obtenu une libération conditionnelle totale avec des conditions spéciales strictes.
Photo: Radio-Canada / Vicky Boutin
Jérémie Perron a été condamnée à 10 ans de prison en 2020 pour avoir kidnappé et agressé un mineur. Il a obtenu une semi-liberté en décembre 2022 puis une libération conditionnelle en mars 2024, après avoir commencé un processus de transition de genre pour devenir Jennifer.
À ce jour, le 31 ans -old n’a jamais reconnu son crime, exprimé avec des remords ou des excuses prononcées pour la victime.