(Ottawa) Il y aura un Tête-à-Têter avec Donald Trump, la formation d’un nouveau cabinet, la réouverture du Parlement, et l’ensemble sera couronné par une lecture royale du discours du trône. Certainement, le calendrier de Mark Carney promet d’être occupé pour mai, en attente de juin et du sommet Kananaskis G7.

Que savoir
- La première visite officielle de Mark Carney depuis sa victoire électorale sera à Washington, où il rencontrera le président américain Donald Trump;
- Pour la première fois depuis 1977, un monarque lira le discours du trône: le Premier ministre a invité le roi Charles III à ouvrir le 45e Législature du Parlement le 27 mai;
- Le Premier ministre dévoilera un conseil conjoint des ministres au cours de la semaine du 12 mai;
- Mark Carney fait un croisement sur l’idée de conclure une alliance formelle avec les néo-démocrates pour gouverner dans une situation minoritaire.
Le Premier ministre n’attendra pas les dirigeants du G7 en Alberta à la mi-juin pour rencontrer le locataire de la Maison Blanche. Il ira à Washington mardi prochain, dans ce qui doit être un prélude aux pourparlers sur un nouveau pacte économique et de sécurité entre le Canada et les États-Unis.
Lors de sa première conférence de presse depuis sa victoire électorale lundi dernier, Mark Carney n’a pas rejeté que l’abandon des fonctions de douane, y compris celles concernant le fentanyl et la sécurité à la frontière, une condition pour l’ouverture officielle des négociations.
Assurer, esquisser un sourire narquois, que le président Trump n’avait pas mentionné 51e État lors de leur discussion téléphonique, plus tôt cette semaine, le Premier ministre a fait valoir que ce serait une «négociation complexe».Lisez l’article «Carney admet que Trump lui a parlé de l’annexe du Canada»
Et nous ne devons pas nous attendre à voir White Smoke s’échapper de 1600, Avenue Pennsylvanie, à la fin de l’interview bilatérale, a averti Mark Carney vendredi. «Ce sera ailleurs dans le monde ce mois-ci», a-t-il rejoint, se référant à l’élection d’un nouveau pape.
Le Premier ministre a également indiqué qu’il révélerait la composition d’un cabinet «efficace et conjoint» au cours de la semaine du 12 mai. Il ne voulait évidemment pas ouvrir plus son jeu, tandis que la spéculation se déroule déjà bien sur la colline d’Ottawa.
Le roi Charles III prononcera le discours du trône
Les deux autres dates à retenir sur le calendrier parlementaire: 26 mai, pour la réouverture d’un parlement fermé depuis décembre dernier et le 27 mai, pour la lecture du discours du trône. La tâche n’ira pas au gouverneur général du Canada, Mary Simon.

Photo Richard Pohle, Archives Reuters
Le ROI Charles III
Il sera plutôt confié au roi Charles III.
La décision de demander au roi de lire le discours du trône vise à établir la souveraineté canadienne, a soutenu Mark Carney. «Cette décision souligne la souveraineté du Canada. C’est absolument clair. C’est un message très clair [qui est envoyé] à d’autres pays du monde. Et c’est un honneur », a-t-il déclaré.
Le silence du roi sur les remarques annexionnistes de Donald Trump a suscité des critiques en anglais en particulier. Ce sera la première fois qu’un monarque britannique ouvrira une session du Parlement depuis 1977, tandis que la reine Elisabeth II a prononcé le discours du trône au Sénat du Canada.
«Strange», nous avons réagi au Bloc Québécois, le lendemain d’un bulletin de vote où les électeurs du Québec se sont ralliés en masse derrière les menaces libérales du parti à la souveraineté canadienne de Donald Trump ne sont pas liées à cette migration.
“Inviter Charles III à ouvrir la nouvelle législature est révélatrice des valeurs libérales inconciliables avec celles des Québecers qui rejettent cette institution et sont attachées aux valeurs de la démocratie et de la modernité”, a déclaré vendredi la formation par communiqué de presse.
Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est sur la même longueur d’onde.
Dans un message publié sur Network X, il a reproché à Mark Carney pour avoir référé «à un souverain étranger, et à une institution clairement hostile aux Québécois, pour défendre un concept qui a cependant été refusé et dévalué par ce même régime fédéral vis-à-vis de celle de la souveraineté».
Oui à HairyVre, non au NPD
Il faut dire que le soutien des Québécois a contribué à la victoire des troupes de Mark Carney, qui a remporté 43 des 78 sièges de la province. Au niveau du pays, la récolte était de 168 sièges sur 343, avec quatre sièges du seuil requis pour former un gouvernement majoritaire et sans factures incorrectes.
Avant les journalistes, le Premier ministre a réitéré son intention de travailler en collaboration avec toutes les autres parties. Il s’est également engagé à déclencher une élection supplémentaire «dès que possible» afin que Pierre Hairy puisse retourner sur son banc en tant que chef de l’opposition officielle.
“Pas de matchs politiques”, a-t-il déclaré.
Peu de temps après la conférence de presse de Mark Carney, le Parti conservateur a annoncé que le député Damien Kurek s’inclinait pour permettre à Pierre Hairyvre, qui a été battue dans son district de Carleton, se présenter dans la conduite de Battle River – Crowfoot, un fief conservateur en Alberta.
Le Premier ministre Carney n’a aucune envie de jouer dans le même film que son prédécesseur en termes d’alliance formelle avec le New Democratic Party (NPD). “Non”, a-t-il décidé, sans hésitation, quand la question a été posée.
Parce que Mark Carney croit qu’il avait le mandat robuste qu’il a demandé tout au long de la campagne. Et la minorité dont il a hérité ne diminue pas le rapport du gouvernement canadien face à l’administration Trump, a soutenu le directeur.
“C’est un fort mandat, et en ce qui concerne les négociations avec les Américains, il est clair pour M. Trump qui est le Premier ministre du Canada”, a-t-il déclaré.